Afrique – Sommet de l’UA : Abdel Fattah al-Sissi, prend la présidence en exercice de l’Union africaine

Le 32e sommet de l’Union Africaine s’est ouvert dimanche à Addis-Abeba. Le Rwandais Paul Kagame a cédé son siège de président en exercice à son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, lors de la session d’ouverture. L’Afrique du Sud a été désignée pour lui succéder en 2020.

La présidence de Abdel Fattah al-Sissi à la tête de l’UA, vient clore celle de Paul Kagame placée sous le sceau des réformes. Son successeur devrait axer son action sur la sécurité, le maintien de la paix, et la reconstruction post-conflit, des questions étroitement liées au thème de l’UA choisi pour 2019, année des “réfugiés, rapatriés et personnes déplacées”.

La composition du nouveau bureau de l’UA a été annoncée. Outre al-Sissi, qui en occupe la présidence, il est composé de Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud, 1er vice-président), Félix Tshisekedi (RDC, 2e vice-président), Mahamadou Issoufou (Niger, 3e vice-président) et Paul Kagame (Rwanda, 4e vice-président et rapporteur).

La désignation au sein de cette équipe de Félix Tshisekedi, qui participe à son premier sommet, a particulièrement satisfait la délégation congolaise.

Outre des chefs d’Etat et de gouvernement africains, cette session est marquée par la participation des secrétaires généraux de l’ONU et de la Ligue Arabe.

Ce Sommet est marquée par le lancement du thème de l’année 2019 de l'Union africaine: «Année des réfugiés, des rapatriés et des personnes déplacées: Vers des solutions durables aux déplacements forcés en Afrique».

“La voie est encore longue” en vue d’atteindre l’objectif de l’UA de “faire taire les armes” d’ici 2020 sur un continent traversé de nombreux conflits, a souligné le président Sissi, qui a annoncé l’organisation d’un “forum pour la paix et le développement” à Assouan courant 2019.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, présent à Addis Abeba, s’est pourtant réjoui d’un “vent d’espoir” qui souffle selon lui sur l’Afrique, après une série d‘élections pacifiques (RDC, Madagascar, Mali), d’accords de paix (Soudan du Sud, Centrafrique) et de réconciliations (Ethiopie-Erythrée).

Antonio Guterres a également salué lors de son discours la “solidarité” de l’Afrique, qui accueille près d’un tiers des réfugiés et déplacés du monde. “Malgré ses propres défis sociaux, économiques et sécuritaires, les gouvernements et peuples africains ont maintenu leurs frontières, leurs portes et leurs cœurs ouverts”. Un exemple “qui n’a pas été suivi partout”, a t-il dit. 

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville