Certains ont cru mal compter, d'autres ont du mal à avaler la pilule. Pourtant, ils vont tous devoir s'y résoudre désormais. En guise de cadeau d'anniversaire des 58 ans de l'indépendance, les salaires des ministres ont été ponctionnés de 10%. C'est l'une des grandes mesures de la réduction du train de vie de l'État.
10% de moins sur le salaire d'un ministre, cela se compte en milliers de francs CFA. Désormais, nos gouvernants devront intégrer le quotient de la dividende de leur salaire perçu, au net à payer auquel ils vont à l'évidence, s'habituer, tant qu'ils occuperont le portefeuille.
Si pour certains, ces soustractions qui font recours à une calculatrice impliquent des réajustements dans les dépenses familiales, d'autres vont devoir réviser leurs comportements qui commençaient à agacer certains concitoyens.
D'autres encore qui ont été surpris par cette soustraction impromptue de leurs deniers, se demandent « pourquoi Denis n'a t-il pas attendu pour appliquer sa mesure de rigueur au prochain gouvernement ».
Quoiqu'il en soit, en ayant ponctionné les salaires des ministres, l'exemple venu d'en haut, s'appliquera de toute évidence à tous les « gros salaires » de la fonction publique, jusqu'au seuil du tolérable de ceux ayant des salaires moyens, qui seront épargnés.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville