Je t'aime...moi non plus ! Principal allié du Parti congolais du travail (PCT), avec lequel il est lié depuis plusieurs années par un accord politique, le parti au pouvoir ne doit plus compter sur le soutien inconditionnel et indéfectible du Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD).
Changer de partenaire politique, c’est une rupture à peine voilée et qui ne dit pas son nom avec le PCT :
«Pour l’instant, le RDD est seul », a déclaré Jean-Jacques Yhombi Opango, vice-président du Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD).
«Nous avons commencé la restructuration de nos instances par la partie sud du pays. Nous irons bientôt à Pointe-Noire, Ouesso, Kellé et dans bien d’autres localités. Il faut que nous existions d’abord, après nous verrons quel parti ou tendance politique nous choisirons », a-t-il ajouté avec la ferme volonté et détermination de mettre fin à « la pagaille qui règne au sein du RDD » en vue de préparer les prochaines batailles électorales avec plus d’optimisme et de garantie.
On rappelle que le RDD a mordu la poussière aux dernières élections législatives. Le parti crée par l’ex président congolais, Jacques Joachim Yhombi Opango, le 02 décembre 1990, au domicile d’Anaclet Tsomambé à Brazzaville, n’a pu obtenir de siège à l’Assemblée nationale.
« Le parti de l’excellence » a pu avoir onze (11) conseillers sur l’ensemble du territoire national. Un résultat que le RDD n’a plus jamais eu depuis plusieurs années.
Le président fondateur du RDD, Jacques Joachim Yhombi Opango a procédé, le 29 avril 2017 au réaménagement des instances dirigeantes de son parti. Son fils Jean Jacques Yhombi Opango a été élu vice-président du parti. Même si Joachim Yombi Opango reste président, ce réaménagement a du tout l'air d'une succession en règle.
Quoi qu'il en soit, Jean Jacques Yhombi Opango, désormais hissé en première ligne, devra apporter son dynamisme et ses choix pour la survie du parti.
Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville