Congo : Jean-Marie Michel Mokoko a célébré ses 71 ans au gnouf

Jean-Marie Michel Mokoko, ancien chef d'état-major au Congo, ancien chef de mission en Centrafrique, candidat indépendant à la présidentielle du 20 mars 2016 a célébré lundi son 71ème anniversaire à la maison d’arrêt de Brazzaville.

Le nombre d'hommages en ligne témoigne de l'incroyable popularité dont il jouit au Congo et loin des frontières nationales.

Homme aux multiples casquettes, le général Mokoko a toujours su préserver son jardin secret. A 69 ans, le natif de Mossaka, l'une des principales villes de la région de la Cuvette (nord), ancien campement des pécheurs, s'ouvre enfin et nous révèle une personnalité politique hors du commun.

Né le 19 Mars 1947 à Mossaka, le général à la retraite a été inculpé le 16 juin pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État et détention illégale d’armes et munitions de guerre et incitation aux troubles à l’ordre public ».

M. Mokoko est mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 le montrant discutant d’un plan visant à renverser le président Denis Sassou Nguesso de son trône avec un homme dont on ne voit pas le visage et se présentant comme appartenant au service de renseignement extérieur de la République française (la DGSE).

En mars dernier, dans un entretien à l’AFP, le général Mokoko avait indiqué qu’il s’était fait « piéger » dans cette affaire de vidéo, ajoutant que la question avait été « réglée » avec le président congolais, Denis Sassou Nguesso.

Pour son principal avocat Yvon-Eric Ibouanga, « le dossier est vide ».

Dans une lettre manuscrite adressée au doyen des juges d'instruction du tribunal de grande instance de Brazzaville, faisant prévaloir son immunité juridictionnelle, Jean Marie Michel Mokoko dit arrêter toute participation à une procédure qui ne lui « offre aucune garantie d'une administration judiciaire équitable et surtout fiable ».

Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville