Congo : Le collectif des partis de l’opposition exige la tenue d’un dialogue inclusif afin de sortir le pays de la crise

Le collectif des partis de l’opposition congolaise, présidé par Mathias Dzon, a exigé au président de la République, Denis Sassou Nguesso, la tenue d’un dialogue national inclusif afin de sortir le pays de la crise multidimensionnelle dans laquelle il est plongé.

«Le collectif des partis de l’opposition congolaise réitère son appel au chef de l’Etat afin qu’il privilégie les intérêts supérieurs du Congo et qu’il consente enfin à convoquer le dialogue national inclusif que le peuple congolais et la communauté internationale exigent. Le salut du Congo est à ce prix. Refuser le dialogue inclusif est un acte antinational », a déclaré le porte-parole du collectif des partis de l’opposition congolaise, Christophe Moukouéké au cours d’une conférence de presse animée ce samedi à Brazzaville.

Selon le collectif des partis de l’opposition congolaise, il revient désormais au chef de l'Etat de faire le bon choix, d’entendre la voix de la sagesse et de la raison, en convoquant sans délai cette table ronde, en vue de "construire" un compromis politique qui permettra au Congo de sortir de l’impasse actuelle.

«Le moment est venu de s’asseoir afin de trouver des solutions à tous ces problèmes, notamment la mal-gouvernance, la corruption, l’enrichissement illicite, l’impunité et les injustices », ont martelé les opposants au régime de Brazzaville avant d’ajouter : « Le président de la République a le devoir moral d’impulser le rythme et la cadence de la vraie rupture par des actes concrets et non par des paroles non suivies d’effet ».

On rappelle que la chute des prix des matières premières, notamment le pétrole, a occasionné une crise financière dans plusieurs pays du monde dont le Congo-Brazzaville où la crise a touché tous les secteurs d’activités partant du public au privé.

Et pourtant, le pays avait 4.000 milliards de francs CFA de budget annuel, 5% de taux de croissance et 1.000 milliards d’épargne budgétaire en 2013.

Cette crise économique vient s’ajouter à la crise politique que le pays connait depuis avril 2016.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville