Les élections législatives et locales se sont déroulées dans le climat de tensions sans précédent dans la partie nord du Congo-Brazzaville. Des incidents rocambolesques ont mis les organisateurs sous pression ce dimanche.
Selon des sources dignes de foi, à Ewo commune (Cuvette Ouest), les représentants du candidat indépendant, Régis Ayayos Talbo, ont quitté les bureaux de vote sur instruction du candidat, dénonçant des irrégularités.
À Etoumbi et Mbomo (Cuvette Ouest), le vote ne s’est pas déroulé dans des conditions admises par tous les candidats.
On relève qu’en dépit de la révision extraordinaire des listes électorales, les autorités administratives se sont servies des anciennes listes.
Dans la deuxième circonscription électorale de Gamboma (Plateaux), deux bureaux de vote ont fermé avant l’heure prévue, parce que de nombreuses irrégularités auraient été constatées à Bouemba.
À Ollombo (Plateaux), Me Emmanuel Oko n’a plus postulé, son état de santé a été signalé.
À Mossaka (Cuvette), les partisans de Jean Michel Bokamba Yangouma et ceux d’Oscar Etoka se soupçonnent mutuellement.
C’est la même chose à Ngo (Plateaux) où Elvis Tsalissan Okombi regarde de loin les partisans d’Auguste Gangara NKoua.
Le climat est également tendu à Okoyo (Cuvette Ouest) où Saturnin Otsaleyoua affronte Martin Oyali et le député sortant Jean Daniel Ovaga.
Récemment, le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS/opposition), Pascal Tsaty Mabiala a mis en garde le Parti Congolais du Travail (PCT, parti au pouvoir) contre toute tentative de fraude ou de tripatouillage des résultats des élections législatives du 16 juillet 2017.
«La paille est tellement sèche qu’il faut éviter la moindre étincelle qu’offriraient la fraude, le vol des consciences et le rapt des résultats. Il faut dans ce combat, au demeurant inégal, asseoir la transparence pour garantir l’unité et la paix combien nécessaires », a déclaré le candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars dernier, lors d’une conférence de presse animée au siège de l’UPADS à Brazzaville.
Germaine Mapanga