Congo – Législatives 2017 : Pierre Ngolo en grande difficulté à Ouenzé 1

Des candidatures du même bord politique, celui de la majorité présidentielle qui se chevauchent dans la même circonscription électorale, cela préfigure la fin d'une unité. Désormais à Ouenzé, le slogan « gagnons ensemble » est du domaine du passé.

Ainsi que nous l'évoquions précédemment, l'investiture de Juste Désiré Mondélé, secrétaire général du Club 2002 PUR, dans la première circonscription électorale de Ouenzé, là même où se représente Pierre Ngolo, sonnait le glas d'une majorité présidentielle qui dans sa forme actuelle, aura vécu.

Désormais, on est passé de la guerre de positionnement à celle de la légitimation des candidatures, de par la primauté de l'assise sur le territoire électoral.

En natif de Ouenzé Juste Désiré Mondélé qui est en outre conseiller spécial, chef du département politique du chef de l'État, aurait vu en Pierre Ngolo, secrétaire général du PCT, principal parti de la majorité, un « parachuté » dans la circonscription.

Le vocable « parachuté » ferait de Pierre Ngolo, aux yeux de ses mandants, un étranger qui n'intègre pas les mêmes aspirations que les leurs.

Ce constat, longtemps murmuré en reproche, repose d'ailleurs sur une quasi déconnexion de Pierre Ngolo et sa base dont il ne se rapprocherait que pour les visées politiques, voire électorales.

L'homme aura été le grand absent dans les moments douloureux qu'a connu la circonscription électorale. De nombreux problèmes restés insolubles pour les populations attendent d'être portés par un élu hélas fantomatique, et le désaveu pour Pierre Ngolo aurait grandi.

Pierre Ngolo récuse le terme de « parachuté » et justifie son assise à Ouenzé, de ce que, outre qu'il y habite, la circonscription a toujours eu des membres du PCT pour députés, depuis 1992. Il est le troisième, après Bokotaka Ébalé et Rodolphe Adada.

Quoi qu'il en soit, cette « guerre des communiqués » est révélatrice d'une réelle volonté de « rupture » dans les mœurs politiques.

Il n'est plus de « citadelle imprenable » qui ne soit l'objet de convoitise pour une jeunesse qui sent son heure venue, à l'instar de ce slogan de l'UJSC que Pierre Ngolo n'a sans doute pas oublié : « le présent est à la lutte, l'avenir est à nous ».

De même famille politique ou pas, pour des jeunes qui ont longtemps attendu, « l'avenir », se joue maintenant.

Bertrand BOUKAKA