Le Président de la RDC, Félix Tshisekedi s’est entretenu avec l’ancien Président du Nigeria, Olusegun Obasanjo, l’un des facilitateurs désignés par la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour contribuer à trouver des solutions au conflit armé qui secoue l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
L’entretien, qui a duré près de deux heures, s’inscrit dans le cadre d’une tournée diplomatique régionale visant à rapprocher les positions de la RDC et du Rwanda, dont les relations restent tendues sur fond de violences persistantes dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
« Nous explorons toutes les possibilités sur la situation entre le Rwanda et la RDC pour qu’il n’y ait plus de confrontation militaire et de violence », a déclaré à la presse M. Obasanjo.
L’ancien Président nigérian dit apprécier toutes les initiatives de paix en cours, que ce soit celle des États-Unis ou du Qatar.
Cette rencontre intervient dans un contexte où réticent au départ au Pacte social pour la paix, une initiative des églises catholique et protestante et après trois mois de consultations au pays et à l’étranger, les chefs religieux des Églises Catholique et Protestante ont rencontré le Président de la République pour lui présenter, en primeur, les résultats de leur travail.
En recevant à Kinshasa Olusegun Obasanjo, le chef de l’État congolais, Félix Tshisekedi, s’inscrit dans une stratégie de désescalade progressive.
Mais sur terrain, la situation sécuritaire reste précaire. La coalition armée RDF-M23 continue d’occuper plusieurs localités dans les provinces du Nord-Kivu.
Face à cette instabilité chronique, la multiplication des initiatives diplomatiques laisse espérer un alignement d’acteurs déterminés à sortir l’Est congolais d’une guerre larvée depuis plus de deux décennies.
Le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a coûté la vie à plus de 7000 personnes depuis janvier, pour une part importante des civils, a déclaré lundi la première ministre congolaise, Judith Suminwa Tuluka.
S'exprimant récemment lors d'une conférence de presse avec l'Association des correspondants accrédités auprès des Nations unies (ACANU) à Genève, Judith Suminwa Tuluka, a précisé que ce chiffre inclut toutes les zones touchées récemment par le conflit.
Suminwa Tuluka a souligné que le bilan des victimes à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, s'élève à plus de 3 000 personnes, dont de nombreux civils.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
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