Les obsèques de l’ancien ministre de la pêche et de l’aquaculture et ancien député Bernard Tchibambelela, ont eu lieu vendredi 13 juin au palais de Congrès, en présence du Président Denis Sassou N’Guesso. Rappelé à Dieu le 21 mai à Brazzaville, Bernard Tchibambelela assumait également les fonctions de secrétaire général du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), depuis 2012. Le parti lui a rendu un hommage digne de son rang, sous la conduite de son président Euloge Landry Kolelas.
Né en 1946 Bernard Tchibambéléla qui aurait totalisé 79 ans le 14 juin 2025.
L’ex-conseiller économique du président Denis Sassou N’Guesso a été l’un des personnages clés de la vie publique congolaise sur le plan associatif, politique et administratif.
Bernard Tchibambéléla fit son entrée en politique à la fin des années 1980. Il intègre le comité central du Parti congolais du travail (PCT).
Le vent du multipartisme en 1991 tourna l’aiguille de sa boussole vers le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), quittant ainsi le PCT.
L’éloge funèbre fait par son parti avant les honneurs de la République au palais des congrès, la messe de requiem en la cathédrale Sacré-cœur de Brazzaville puis l’accompagnement à la dernière demeure au cimetière de Mayitoukou dans l’intimité familiale ; a été présenté par Désiré Matoko membre du bureau politique du MCDDI.
Cet éloge fait ressortir que pendant son pèlerinage terrestre, Bernard Tchibambelela s’est illustré comme un homme politique aux activités bien enrichies. Il rentre au PCT en 1989 comme membre du comité central, chef de division prospective et analyse de politiques économiques. Il le quitte deux ans après, pour intégrer le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), respectant le vœu des chefs traditionnels de la deuxième circonscription de Goma Tsé-tsé, manifestant la volonté des habitants.
« Ces chefs traditionnels vont l'amener auprès de Bernard Kolélas. Ils l'avaient ainsi choisi pour être leur candidat à la députation. C'est ainsi qu'il sera élu député de cette circonscription pendant les élections législatives de 1992. Il devient membre du comité national et gravi l'échelon du bureau Politique. Très attaché au développement de son pays, Bernard Tchibambelela était convaincu que le développement du Congo passait par celui de ses régions. Sous la clairvoyance de Bernard Kolélas qui rassemble ses cadres, il va initier la création de la Banque du pool qui sera mise en chantier. Bernard Bakana Kolélas en faisait un objectif cardinal.
Et c'est Bernard Tchibambelela, qui présidera avec maestria l'assemblée constitutive de la convention d'épargne du pool (COD'EP) qui deviendra Société Financière de Développement (SOFIDE), quelques années plus tard.
Ces dernières années, il en parlait avec beaucoup de regrets sur le sort malheureux donné à ce projet qui fut pourtant porteur d'espoirs pour le département du pool. Bernard Tchibambelela en était l'un des principaux artisans.
Sa fidélité à Bernard Kolelas fera qu'il soit resté en exil jusqu'à ce que le destin lié au décès de jacqueline Kolelas nous ramène ensemble dans notre pays natal, pour reconstruire le MCDDI et recoudre le tissu national lourdement endommagé. Il retrouvera alors son siège à l'assemblée nationale comme député de Mbanza-ndounga. De 2012 à nos jours, il devient le Secrétaire Général du MCDDI, il est interface dans le partenariat avec les partis de la majorité présidentiel. Dirigeant de l'Alliance MCDDI-PCT », a fait savoir Désiré Matoko.
Qui donc était Bernard Tchibambelela ? « Un homme si bon et exceptionnel que la République le gratifia Chevalier dans l’ordre du mérite Congolais. Il a été, fonctionnaire-maitre-assistant à l'Université Marien Ngouabi et a suivi un cursus très riche.
Pour les cadres et militants du MCDDI, la perte de Bernard Tchibambelela est celle d’un véritable aiguillon. Un homme attaché aux valeurs de la tradition positive. Ces hommes d’exception dont le vide se ressent intensément et sans lesquels, les choses ne sont plus comme avant.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville