La polémique continue d’enfler sur les réseaux sociaux au sujet de la suspension totale de l’entrée aux Etats Unis des ressortissants Congolais. Du terrorisme aux histoires de passeports, ça tire dans tous les sens et dans une cacophonie artistique. « Je recommande que tout le monde lise bien cette annonce de la Maison Blanche », a conseillé Eugene S. Young, l’ambassadeur des Etats Unis, à l’issue d’une audience avec le ministre des Affaires étrangères, Jean Claude Gakosso.
Pour répondre à la suggestion du diplomate américain et contribuer à une meilleure compréhension, ”Les Défis du Congo” ( www.lesdefisducongo.com ) propose une traduction des sections de la proclamation du président Donald Trump sur le cas du Congo; ainsi que les sections parlant des exemptions, des conditions de la levée des sanctions et le sort des détenteurs de visas avant la date d’entrée en vigueur de la loi.
« Sec. 2. Suspension totale de l’entrée des ressortissants des pays suscitant des inquiétudes. L’entrée aux États-Unis des ressortissants des pays suivants est suspendue et limitée comme suit, sous réserve des exceptions catégoriques et des dérogations au cas par cas décrites dans la section 5 de la présente proclamation :
(a) Afghanistan
(i) Les Talibans, un groupe terroriste mondial spécialement désigné (SDGT), contrôlent l’Afghanistan. L’Afghanistan ne dispose pas d’une autorité centrale compétente ou coopérative pour délivrer des passeports ou des documents civils et n’a pas de mesures de contrôle et de vérification appropriées. Selon le rapport sur les dépassements d’entrée et de sortie (“rapport sur les dépassements”) du département de la sécurité intérieure (DHS) pour l’année fiscale 2023, l’Afghanistan avait un taux de dépassement de 9,70 % pour les visas d’affaires et de tourisme (B-1/B-2) et un taux de dépassement de 29,30 % pour les visas d’étudiant (F), de formation professionnelle (M) et de visiteur dans le cadre d’un échange (J).
(ii) L’entrée aux Etats-Unis de ressortissants de l’Afghanistan en tant qu’immigrants et non-immigrants est entièrement suspendue
(b) Birmanie i)
Selon le rapport sur les dépassements de délai, la Birmanie a un taux de dépassement de délai de 27,07 % pour les visas B-1/B-2 et de 42,17 % pour les visas F. M et J. En outre, la Birmanie a toujours eu des difficultés a obtenir des visas B-1/B-2. En outre. la Birmanie n’a jamais coopéré avec les États-Unis pour accepter le retour de ses ressortissants expulsés.
(ii) L’entrée aux États-Unis de ressortissants birmans en tant qu’immigrants et non-immigrants est totalement suspendue.
(c) Tchad (i)
Selon le rapport sur les dépassements de durée de séjour, le Tchad avait un taux de dépassement de durée de séjour pour les visas B-1/B-2 de 49,54 % et un taux de dépassement de durée de séjour pour les visas F, M et J de 55,64 %. Selon le rapport sur les dépassements de délai de l’année fiscale 2022, le Tchad avait un taux de dépassement de délai de visa B-1/B-2 de 37,12 %. Le taux élevé de dépassement de la durée de validité des visas pour 2022 et 2023 est inacceptable et indique un mépris flagrant des lois américaines sur l’immigration.
(ii) L’entrée aux États-Unis des ressortissants du Tchad en tant qu’immigrants et non-immigrants est entièrement suspendue.
(d) République du Congo
(i) Selon le rapport sur les dépassements de délais, la République du Congo a un taux de dépassement de délais pour les visas B-1/B-2 de 29,63 % et un taux de dépassement de délais pour les visas F, M et J de 35,14 %. (ii) L’entrée aux États-Unis des ressortissants de la République du Congo en tant qu’immigrants et non-immigrants est totalement suspendue.
(e) Guinée équatoriale (i)
Selon le rapport sur les dépassements de délai, la Guinée équatoriale a enregistré un taux de dépassement de délai de 21,98 % pour les visas B-1/B-2 et de 70,18 % pour les visas F, M et J. (ii) L’entrée aux États-Unis des ressortissants de la Guinée équatoriale en tant qu’immigrants et non-immigrants est totalement suspendue.
(f) Érythrée
(i) Les États-Unis mettent en doute la compétence de l’autorité centrale pour la délivrance de passeports ou de documents civils en Érythrée. Les États-Unis n’ont pas accès aux casiers judiciaires des ressortissants érythréens L’Érythrée a toujours refusé de reprendre ses ressortissants expulsés.
Selon le rapport sur les dépassements de délai, l’Érythrée a un taux de dépassement de visa B-1/B-2 de 20,09 % et un taux de dépassement de visa F, M et J de 55,43 %.
(ii) L’entrée aux États-Unis des ressortissants de l’Érythrée en tant qu’immigrants et non-immigrants est entièrement suspendue.
(g) Haïti (i)
Selon le rapport sur les dépassements de durée de séjour, Haïti avait un taux de dépassement de durée de séjour pour les visas B-1/B-2 de 31,38 % et un taux de dépassement de durée de séjour pour les visas F, M et J de 25,05 %. En outre, des centaines de milliers d’étrangers haïtiens illégaux ont afflué aux États-Unis pendant l’administration Biden. Cet afflux nuit aux communautés américaines en créant des risques aigus d’augmentation des taux de dépassement, d’établissement de réseaux criminels et d’autres menaces pour la sécurité nationale. Comme chacun sait, Haïti ne dispose pas d’une autorité centrale ayant une disponibilité et une diffusion suffisantes des informations nécessaires à l’application de la loi pour s’assurer que ses ressortissants ne portent pas atteinte à la sécurité nationale des États-Unis.
(ii) L’entrée aux États-Unis de ressortissants haïtiens en tant qu’immigrants et non-immigrants est entièrement suspendue.
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