Le premier conseil des ministres a officiellement déclaré le pasteur Ntumi ''wanted''

Déclaré ''hors-la-loi'' à l'issue du conseil des ministres du 4 mai, Frédéric Bintsamou dit Pasteur Ntumi, est plus que jamais dans le viseur des autorités congolaises. Elles lui imputent les attaques du 4 avril dernier des quartiers sud de Brazzaville pour lesquelles lui et ses hommes devraient répondre.

Au nombre des orientations données aux membres du gouvernement, lors de la première réunion du Conseil des ministres, le 4 mai, figurait en bonne place la mise hors d’état de nuire de l’ancien chef-rebelle, Frédéric Bintsamou alias Pasteur Ntumi.

« Pour ce qui concerne les événements survenus dans le département du Pool, le président de la République a demandé au gouvernement de tout mettre en œuvre pour libérer les populations, par ailleurs traumatisées depuis des années, de l’action néfaste de M. Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi et de ses complices », souligne en effet le compte-rendu publié à l’issue du Conseil des ministres.

Le président de la République a par conséquent instruit « les ministres concernés » - allusion faite à ceux en charge de la Défense, de la Sécurité et de la Justice - de poursuivre la traque de l’ancien délégué général à la promotion des valeurs de paix et la réparation des séquelles de guerre, désormais considéré par les autorités comme un « hors-la-loi ». 

Rappelons que Frédéric Bintsamou dit Ntumi, tout comme deux de ses complices, Sylvain Richard Bintsamou, alias Gozardio et Élie Malanda, alias Pasteur Élie, sont visés par trois mandats d’arrêt émis, le 22 avril, par le procureur de la République, André Oko Gakala.

Ils sont poursuivis pour « détention illégale des armes et munitions de guerre, vol, incendie volontaire d’édifices publics, incendie volontaire des biens meubles, assassinat, tentative d’assassinat et atteinte à la sûreté intérieure de l’État ».

Bertrand BOUKAKA