Congo – MCDDI : Les acteurs politiques de tous bords réunis pour les commémorations liées au 15ème anniversaire de la mort de Bernard Bakana Kolelas

Le Mouvement Congolais pour la Démocratie et le Développement Intégral MCDDI, a célébré le mardi 12 et le mercredi 13 novembre le 15eme anniversaire de la disparition du fondateur du parti, le patriarche Bernard Bakana kolelas grande figure de la politique congolais. Rendant hommage aux valeurs d’unité et de concorde nationale qu’incarnait Bernard Bakana Kolelas et qu’il laisse en héritage, les personnalités politiques de tous bords ont pris part à ces commémorations. Une façon de chanter juste la congolaise, « oublions ce qui nous divise, soyons plus unis que jamais ».

Étalées sur les journées de mardi 12 et mercredi 13 novembre, les commémorations liées au 15ème anniversaire de la mort de Bernard Bakana Kolelas ont commencé par la déclaration rendue publique par le président du MCDDI  digne héritier de son père, Euloge Landry kolelas.

Dans cette déclaration, Euloge Landry kolelas qui a rappelé l’héritage commun légué par Bernard Bakana Kolelas, a demandé aux Kolelistes de regagner la maison commune et de continuer à perpétuer le message du père fondateur.

Mardi 12 novembre, le président Euloge Landry kolelas a rendu un hommage digne et mérité au président fondateur du MCDDI, en déposant une gerbe de fleurs sur sa tombe à Ntsouélé.

Il était accompagné de quelques membres du bureau exécutif national et d’une forte délégation venue de Pointe-Noire.

La boucle des commémorations a été la messe dite en la paroisse St Pierre Claver de Bacongo. Une « prière pieuse », en hommage à Bernard Bakana Kolelas,  cet homme « d’une dimension hors du commun », figure de proue dans l’avènement de la démocratie au Congo.

Cet office cultuel a réuni autour de son fils biologique et président du MCDDI Euloge Landry Kolélas, au-delà du cercle partisan et familial, au-delà des « Kolélistes, les militants du Grand Soleil de premier plan, ayant ou non quitté le MCDDI à l’instar de Matson Hellot Mampouya, Alphonse Claude N’Silou ou Bernard Tsibambelela, ils étaient tous là.

Des acteurs publics et sociaux de premier plan et de tous bords dont Aimé Emmanuel Yoka, l’ancien ministre d’Etat. Juste Désiré Mondélé, le ministre délégué à la décentralisation et au développement local ; Joseph Kignoumbi Kiamboungou, président de la Chaine ; Joseph Badiabio président de l’UDH-Yuki, Joachim Mbandza, membre du Conseil supérieur de la liberté de communication, Roland Bouity Viaudo, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale ou encore Marie Jeanne Kouloumbou, la députée de Boko dans le Pool. Pas d’opposition ni de majorité.

Cette célébration a été officiée par le vicaire de la paroisse Saint Pierre Claver.

Relevant le combat et l’action politique de l’illustre disparu qui ferma la parenthèse de son aventure parmi les mortels, un 13 novembre 2009 à Paris en France, il a été fait lecture du «message testamentaire du président Bernard Bakana Kolélas, prononcé le 9 décembre 2005. Un message qui marque la vision politique du MCDDI », la vie et le parcours politique de Bernard Bakana Kolélas portée par les valeurs universelles : l'amour, la justice, la liberté, la paix, l'amitié, la sincérité, l'honnêteté, l'intégrité, la fraternité, le partage et la compassion. Le célébrant a tiré ses exhortations, des Saintes écritures dont Tite 3 verset 1 à 5, relatives à la soumission et l’obéissance aux gouvernants et aux autorités ; à la non-violence montrer la douceur à l’égard de tous les hommes.

Un appel à la cohésion, à l’amour du prochain, à l’abandon du tribalisme a été lancé par l’officiant du culte, pour qui, on ne saurait vivre une vraie réconciliation nationale, un vrai développement (…)  en marge de ces valeurs républicaine.

Mais au-delà, cet office religieux aura été une occasion de prouver encore que quinze ans après sa mort, Bernard Bakana Kolélas reste une légende. « Voyez la mobilisation des Congolais de tout bord. Opposants, hommes et femmes du pouvoir, jeunes et vieux, pauvres et riches se reconnaissent en lui. Ya Békol n’est plus une affaire du MCDDI, ni des Kolélistes, mais des Congolais, de la pairie, de la nation » a déclaré Guy Martiel Ndongo, un homme qui avoue n’avoir jamais fréquenté Bernard Kolélas de son vivant.

Pour l’ancien maire de Kibouendé et membre du MCDDI, quinze ans après, « les adeptes refusent d’oublier la mémoire du patriarche Bernard Bakana Kolélas Kolélas ».

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville