Plus divisé que jamais, le premier parti de l’opposition congolaise, l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPADS), vient d’instituer en son sein, les « Journées Pascal Lissouba », en hommage au Président fondateur du parti, selon un communiqué dont une copie est parvenue ce lundi après-midi à notre rédaction.
Selon la même source, les « Journées Pascal Lissouba » sont commémorées pendant deux jours, précisément les 15 et 16 novembre de chaque année.
Elles peuvent être célébrées en différé, selon le calendrier propre à chaque Coordination du parti.
Pour la commémoration, des « Journées Pascal Lissouba », les activités prévues sont : l’évocation politique, le culte d’action de grâce et toutes autres activités œuvrant à l’éveil de la conscience politique des militants, précise le même communiqué.
Agronome de formation, Pascal Lissouba est un de ces hommes d'État congolais qui soufflèrent un réel vent du renouveau pour le développement du pays, auprès du président Alphonse Massamba Débat dont il fut le Premier ministre de 1963 à 1966.
Après avoir pris une part active à la conférence nationale en 1991, Pascal Lissouba fonde un parti fédérateur, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads).
Le parti s’inscrit d’emblée au centre du combat politique, dans une confrontation sur le terrain des idées.
Élu président de la République du Congo en août 1992, une guerre civile l’oppose au Président Denis Sassou-N’Guesso au cours des derniers mois de son mandat.
Défait par son adversaire après l'entrée des forces angolaises dans le conflit congolais, il doit quitter le pouvoir le 15 octobre 1997.
Pascal Lissouba s’était installé en France depuis 2004 après un exil à Londres.
Il ne laisse pas aux congolais la « Petite Suisse » promise, mais plutôt un pays ravagé et divisé.
Depuis le 15 octobre 1997 date de sa chute, il ne mettra plus jamais ses pieds dans son Congo natal en raison d’une condamnation.
Né le 15 novembre 1931 à Tsinguidi, dans le district de Mayoko (sud), Pascal Lissouba est décédé à Perpignan en France, à 88 ans.
Devenu un véritable symbole de la démocratie au Congo-Brazzaville, il a été inhumé, le 31 août 2020, dans l’intimité familiale au cimetière du sud de Perpignan.
Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville