Congo-Vie des Partis : Hommage de l’UPADS à son Président-Fondateur, le Professeur Pascal Lissouba, qui aurait eu 93 ans, ce 15 novembre 2024

L’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (U.PA.D.S) a célébrée, le 15 novembre 2024, l’anniversaire de naissance de son président-fondateur, le Professeur Pascal Lissouba. La cérémonie commémorative s’est déroulée dans la salle de conférence qui porte son nom, devant un nombre important des membres et sympathisants et d’autres Partis frères, venus des quatre coins de Brazzaville. Depuis sa disparition, il y a exactement 4 ans, le Parti lui rend hommage à cette date anniversaire de naissance. Cet hommage à pascal Lissouba a été marqué par la projection d’un film sur la vie et l’œuvre du Président, suivi d’une synthèse faite par le camarade Daniel Ngoyi, des témoignages et un échange avec l’assistance puis du propos conclusif du Premier Secrétaire, Pascal Tsaty Mabiala.

Les festivités commémorant le 93e anniversaire de naissance du Professeur Pascal Lissouba, ont été marquées par une projection du film sur le parcours du Président Pascal Lissouba, ce 15 novembre 2024, puis d’une messe d’action de grâce, célébrée en sa mémoire, le samedi 16 novembre, en la Paroisse Saint-François d’Assise de Brazzaville.

Né le 15 nombre 1931 à Tsinguidi dans le département du Niari, Pascal Lissouba a marqué la vie politique congolaise. Homme des sciences et d’Etat, il crée son Parti politique à l'issue de la Conférence Nationale Souveraine, l’UPADS, qui le conduira à la magistrature suprême. A l’issue des élections démocratiques, libres et transparentes, il est devenu Président de la République du Congo en 1992. Un mandat qu’il mena bon an mal an, malgré les soubresauts conjoncturels.

Pendant un heure et quart, l’assistance a suivi avec passion et intérêt, les activités professionnelles-scientifiques et politiques de l’illustre personnage qu’a été le Président-Professeur Pascal Lissouba.

Faisant la synthèse du film, le camarade Daniel Mboyi a procédé par une démarche pédagogique. « Le film, c’est quoi, c’est des épisodes, des séquences qui s’appuie sur les images, les images vivantes, donc les images vécues. Ce n’est pas une construction intellectuelle que nous faisons à partir de nos réflexions personnelles de notre mémoire, par ce que notre mémoire faillit quelque fois, mais des images, ce sont des images vécues de bout en bout, depuis sa profession d’homme des sciences, jusqu’à son accession au pouvoir », a-t-il mentionné.

« S’agissant de l’évocation. L’évocation, c’est penser, à celui-là avec qui vous avez vécu. Celui-là avec qui vous aviez en partage et vous vous souvenez un certain moment. Pour une œuvre aussi dense, aussi immense, il s’agit de résumer. Quelle synthèse peut-on faire sur une œuvre aussi grandiose et monumentale », a avoué le camarade Mboyi.

Selon le camarade Mboyi, « l’œuvre est immense, la personne est multidimensionnelle, elle présente beaucoup de facettes dans toutes les sphères de la vie ; qu’il s’agisse des Hommes, de la société, de la gestion, de la vie d’un chef au pouvoir. Les leçons à tirer sur l’homme, c’est la prise des décisions, qui doit partir de la base de la société. Chacun a une parcelle de décision pour une force de proposition, pour la bonne marche de cette société », a-t-il relevé.

Au regard de cette projection, qui a valeur documentaire et archivage, les témoignages des camarades Jérémie Lissouba et de celui de l’honorable Bidounga ont apporté de la lumière sur les faits visuels suivis dans le film.

Le Premier Secrétaire de l’UPADS, Pascal Tsaty Mabiala réitéré le renouvellement du Parti : C’est le signal que nous donnons quant à l’idée que nous avons lancée en 2013, que la modernisation du Parti passait aussi par son rajeunissement ».

« Nous avons organisé de manière un peu singulières ces journées dites de mémoire, des journées mémorielles pour faire vivre la pensée, l’action de Pascal Lissouba, à travers ces deux séquences : la première, celle de ce 15 novembre, son jour anniversaire ; la deuxième, du 16 novembre, celle du culte ou de la messe d’action de grâce », a précisé Pascal Tsaty Mabiala.

« En organisant cette séance, loin de nous, créer ou de construire autour de Pascal Lissouba, un culte de la personnalité. Ce n’était pas le cas de Pascal Lissouba. Il a vécu, il a gouverné ce pays dans l’humilité. Et ce n’est pas nous, à faire qu’il soit déifié, je voudrai que le peuple congolais lui-même reconnaisse le mérite de ce grand homme. Souvent caché. Cet homme qui, en 5 ans a fait des choses, ce Monsieur qui a dit et a fait tant de choses », a rappelé le Premier Secrétaire de l’UPADS.

 Pascal Tsaty Mabiala, démontrant que la politique était le domaine par excellence de l’adaptation, a évoqué cet aspect. « Nous avons su nous adapter à la pensée de Pascal Lissouba. Rassurez-vous que ce Parti, il est fait et il sera toujours construit autour de la pensée de Pascal Lissouba. Faire de ce pays effectivement une petite Suisse. Et ça été galvaudé de manière négative, comme toutes les autres idées de Pascal Lissouba » a-t-il précisé.

Le premier élément de Lissouba est son humilité, c’est ce qui fait sa grandeur. Quand il a dit : ’’je ne suis pas venu pour me servir, je suis venu pour vous servir, je n’en ai pas besoin’’. « Pascal Lissouba a quitté le pouvoir, comme il est arrivé. Ses détracteurs ont beau parlé, à la vérité, il a quitté le pouvoir, comme à son arrivée et peut-être même, dans une position des plus fragiles, parce qu’il a donné de lui-même, de son énergie et de même de la sueur et de sang, mourant en exil. Tout ce qu’il a subi comme sévices, fait partie de ce pouvoir qu’il a pris démocratiquement. Il a assumé avec humilité. Pour lui, ce qui comptait, ce n’était pas sa personne, sa famille biologique ni sa famille politique, c’était le Congo. Servir d’abord le Congo et c’était son mot fétiche. D’abord le pays, le Congo, le reste on verra », a évoqué Tsaty Mabiala.

« Les valeurs de Pascal Lissouba : l’humilité ; la justice ; le respect de la chose publique ; le respect de l’Etat, c’était sacré pour lui. Aujourd’hui, nous n’avons même plus à parler parce que les faits sont parlant. Lissouba a gagé le pétrole, il a bradé les richesses du pays, a nommé ses parents. Pas de commune mesure avec ce qui se fait aujourd’hui. Pas de commune mesure avec la manière avec laquelle on gère l’Etat. Pas de commune mesure avec la manière dont on dilapide les ressources naturelles, les ressources publiques, les ressources même humaines. Et aussi longtemps qu’on remonte dans l’histoire du Congo, on en a jamais vécu comme ça », a fait remarquer le Premier Secrétaire du Parti de Pascal Lissouba.

« Il nous a légué, le respect scrupuleux de la chose publique. Ce qui est à l’Etat, c’est à l’Etat. C’est pour tout le monde, ce n’est pas à vous. Quand on construit une maison, ce n’est pas par le toit qu’on commence, ce sont les fondations. Mais les fondations, on ne les voit pas. L’avantage qu’il y a au sous-sol, ce sont les fondations de cet Etat. Il suffit d’avoir des bons gestionnaires, se servant des fondations laissées par Pascal Lissouba, et le pays serait lancé et se rapprocherait de cette fameuse Suisse. Les Congolais ne s’aiment plus. Pascal Lissouba, panafricaniste, c’est vrai, mais, il était d’abord un patriote. Il nous a appelé tous à l’unité de ce pays, à l’amour de ce pays, il ne rejetait personne : du Nord au Sud ; de l’Est à l’Ouest. Regardez autour de lui, il y avait tout le monde, même aux postes stratégiques, jusqu’aux Ministères régaliens, il y avait tout le monde, c’est des Congolais, aimait-il à nous persuader », a-t-il fait savoir en comparant le pouvoir du Président Pascal Lissouba à celui d’aujourd’hui. l'actuel pouvoir bien évidemment.

La mémoire et la pensée du professeur Pascal Lissouba demeureront toujours vivaces et présentes dans la vie des membres et militants de son Parti, l’UPADS.

VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo Brazzaville