Il y a 15 ans, le 13 novembre 2009, disparaissait à Paris en France, à 76 ans, le patriarche Bernard Bakana Kolelas, l’un des plus charismatiques hommes politiques congolais, président fondateur du Mouvement Congolais pour la Démocratie et le Développement Intégral (MCDDI), grande figure de proue de la politique congolaise. En ce quinzième anniversaire de sa mort des activités tant politiques que spirituelles sont organisées en sa mémoire.
Dans une déclaration publiée à l’occasion de ce quinzième anniversaire de la disparition de Bernard Bakana Kolelas, le président du parti, Euloge Landry Kolelas a salué la mémoire du président fondateur du MCDDI, qui a su transformer en quelque chose de bénéfique et de meilleur, pour lui-même et également pour les autres, le laps de temps dont Dieu lui a fait grâce de vivre sur terre.
Euloge Landry Kolelas a rappelé les mots quasi testamentaires contenus dans son discours de retour au pays après huit ans d’exil, lorsque Bernard Bakana Kolelas insistait sur la dynamique de paix, martelant en substance : « nous sommes rentrés au pays, pour contribuer à la consolidation de la paix, de l’entente et de la réconciliation nationale, pour le développement harmonieux de notre pays.
Le temps qui me reste, nous devons le consacrer à œuvrer pour les fondements solides de la démocratie et de la paix au Congo.
J’exhorte la classe politique congolaise à ramener l’homme au centre de son action. Le respect de la vie et le bonheur du peuple congolais doivent nous guider.
À notre jeunesse, je demande l’abandon de la violence, sous quelque forme que ce soit. Le Congo est un héritage commun, nous devons le transmettre à notre tour aux générations futures, uni, préservé embelli et mis en valeur. »
Euloge Landry Kolelas a relevé que « quinze ans après la disparition de Bernard Bakana Kolelas, ses mots continus toujours de résonner, et même plus fort. Il nous a montré le chemin de la paix, de l’amour du prochain, du pardon et de l’unité nationale ».
À l’occasion de ce quinzième anniversaire, un vibrant appel a été lancé aux femmes et aux hommes attachés aux valeurs prônées par le patriarche Bernard Bakana Kolelas, et particulièrement les « kolélistes », de rejoindre la maison commune pour la pérennité de ses idées.
Par-delà le temps qui passe, les congolais retiennent que Bernard Bakana Kolelas avait un idéal politique chevillé au corps, idéal auquel il avait consacré sa vie.
Le quotidien de Bernard Bakana Kolelas se confondait avec les péripéties politiques auxquelles il s’identifiait en fin stratège, ce pour l’avenir et le devenir d’un Congo dont il plaçait l’homme au cœur des transformations de développement, en ce sens que celui-ci devait se dépouiller de tous les comportements avilissants et contreproductifs, ce pour une transformation efficiente de la société. Un développement intégral en somme.
Les militants et fanatiques l’appelaient « Moïse ». « Tâta ». L’homme électrisait les foules et galvanisait les masses dans un élan quasi messianique.
La constance de ses idées lui a valu de tout temps le respect de ses adversaires politiques qui voyaient en lui un homme de convictions, au point que plusieurs fois condamné à mort sous le monopartisme, jamais il ne fut exécuté. Sa leçon d’intégrité politique et morale forçant quasiment l’admiration de ceux dont il n’avait pas la même vision politique.
En ce quinzième anniversaire de la mort de Bernard Bakana Kolélas, la direction politique de son parti organise une série d’activités.
Outre les causeries sur la vie et l’œuvre de Bernard Bakana Kolelas, mardi 12 novembre, il sera procédé au dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe de l’illustre disparu, à Ntsouélé.
Mercredi 13 novembre, une messe spéciale sera célébrée en l’Église Saint Pierre Claver de Bacongo, à partir de 14 heure 30.
Quinze ans après sa mort, Bernard Bakana Kolelas reste un homme debout dans l’univers politique congolais, tant ses idées et son œuvre luisent tel ce soleil, ‘’Ntangu’’, traversant le temps pour l’éternité. Un soleil dont il avait fait l’emblème de son parti.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville