Dans son discours d’ouverture à la troisième session ordinaire du Sénat, Pierre Ngolo, Président de l’institution, a tenu à dresser un tableau des attentes des populations envers l’exécutif, vis à vis duquel le Sénat a entre autres rôles, celui du contrôle de son action et l’évaluation des politiques publiques. Lesquelles politiques sont véritablement à la peine, en matière de desserte en eau et en électricité.
« Un surcroît d’efforts est requis afin que soient trouvées les solutions efficaces à la problématique de l’eau et de l’électricité, deux éléments fondamentaux de la vie », a insisté le Président Pierre Ngolo.
Au regard de la réalité nationale, Pierre Ngolo a exhorté les sénateurs à se montrer à la hauteur des attentes de la population pour cette session ordinaire qui se tient du 2 juin au 13 août prochain.
En outre, le Président du Sénat a jugé nécessaire d’améliorer le système de santé et d’éducation. Aussi, a-t-il invité de poursuivre et d’intensifier les efforts, afin de pousser les institutions de sécurité et le système judiciaire aux prestations permettant de juguler le banditisme.
« Chaque citoyen doit avoir accès à des soins de qualité et à une éducation qui prépare les générations futures aux défis de leur temps. Notre exigence est la sécurité pour tous et partout, la justice pour tous », a souligné Pierre Ngolo.
En matière de protection de l’environnement et de développement durable, il a affirmé que le Sénat doit légiférer pour préserver la planète pour les générations futures. Aussi, il a rappelé la prochaine conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement qui se tiendra à Brazzaville.
Poursuivant son discours, Pierre Ngolo a souligné que la première mission du Sénat est de veiller à la poursuite et au renforcement des réformes économiques afin d’encourager l’investissement et créer des emplois pour les jeunes, en cette « année de la jeunesse » proclamée par le Président Denis Sassou-N’Guesso.
« Il est impératif pour notre pays de continuer à bâtir une économie résiliente et inclusive qui bénéficie à tous nos citoyens », a-t-il déclaré.
Concernant la vente présumée de terres congolaises, Pierre Ngolo a assuré que le Sénat a organisé un débat constructif avec le gouvernement et qu’aucune preuve de cette vente n’a été trouvée. À cet effet, il a appelé à une communication transparente du gouvernement sur ce sujet.
« Au stade actuel de nos recherches, rien ne permet de soutenir qu’une portion de terre congolaise a été vendue. Le Sénat demande au gouvernement de bien communiquer sur ce dossier en faisant une bonne exploitation des réflexions des citoyens », a expliqué le Président du Sénat.
Sur les défis internationaux actuels, entre autres, les tensions persistantes en Europe avec le conflit russo-ukrainien, les tensions croissantes entre la Chine et Taïwan et le Soudan et l’est de la République démocratique du Congo, le Sénat a exprimé son indignation et a exigé l’arrêt des affrontements pour la restauration de la paix.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville