Le détenu Aimé Hydevert Mouagni a été extrait de sa cellule à la Maison d’arrêt de Brazzaville mercredi matin, pour comparaitre à 11 heures, devant la commission d’instruction de la Haute Cour de Justice. Hydevert Mouagni était assisté de son avocat, lequel s’était vu notifier la convocation le lundi 27 mai par voie d’huissier.
L’instruction avance dans le « dossier Hydevert Mouagni ». L’élu de la première circonscription de Moungali, qui s’est vu entretemps, retirer son immunité parlementaire, demeure en détention depuis le 23 mars, d’abord à la Centrale d’intelligence et de documentation, puis à la Maison d’Arrêt centrale de Brazzaville où il a été écroué le 5 avril 2024.
Aimé Hydevert Mouagni est accusé d’atteinte à la sécurité nationale, détention illégale d’armes de guerre et propagation de fausses nouvelles.
L’avis reçu par son conseil, Maître Gyslain Nkounkou sur sa comparution de mercredi et qui s’est retrouvé sur les réseaux sociaux, relève bien que quatre chefs d’accusations pèsent sur Hydevert Mouagni, avec entre-autres charges, « la divulgation des renseignements qui devraient être tenus secrets, dans l’intérêt de la défense et de la sécurité nationale ».
Dire que cette requalification de charges se résume en la haute trahison, pour un acteur politique puis député qui plus est, siégeait au sein de la commission Défense et Sécurité. Une commission dont les membres, plus que d’autres, sont astreints à l’obligation de réserve, du fait des sujets hautement sensibles, voire classés secret-défense dont ils ont connaissance.
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville