Afrique du Sud : L’archevêque Desmond Tutu est mort !

L’archevêque anglican sud-africain Desmond Tutu, icône de la lutte contre l’apartheid et prix Nobel de la Paix, est décédé dimanche 26 décembre.

La nouvelle du décès de Desmond Tutu a été rendue publique par le président Cyril Ramaphosa qui dans un communiqué, a exprimé au nom de tous les Sud-Africains, sa profonde tristesse suite au décès de cette figure essentielle de l’histoire sud-africaine.

En son temps, Pour Nelson Mandela avait de Monseigneur Desmond Tutu qu’il était « la voix des sans voix ».

Icône de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, toute sa vie, le révérend Desmond Tutu aura lutté contre l’oppression, le racisme, la pauvreté et l’homophobie.

Né à Klerksdorp en 1937, il se forme à l’enseignement et à la théologie avant de devenir de plus en plus actif dans la lutte contre l’apartheid, ce régime de ségrégation systématique qui existait, en Afrique du Sud, entre Blancs et Noirs, à l’époque.

Desmond Tutu devient mondialement célèbre dans les années 1980 pour son combat, notamment en recevant en 1984 le prix Nobel de la Paix. Deux ans plus tard, il devient le premier Noir à diriger l’Église anglicane en Afrique australe.

À l’abolition de l’apartheid, en 1991, Desmond Tutu est nommé président de la Commission vérité et réconciliation (CVR) créée pour lutter contre les atrocités de ce régime. Ce grand humaniste continue, tout au long des années, à s’exprimer sur les questions morales et politiques.

En 2007, il participe à la fondation de The Elders, un groupe de hauts dirigeants mondiaux qui travaillent ensemble pour la paix et les droits de l’homme. Il se fait aussi de plus en plus critique envers les dirigeants de son pays, goûtant peu l’élection de Jacob Zuma à la tête de l’Afrique du Sud. À tel point qu’il ne sera pas autorisé à prendre la parole lors des funérailles de son ami de toujours, Nelson Mandela, en 2013.

Mort à 90 ans, Desmond Tutu laisse dans le deuil son épouse Leah, quatre enfants et sept petits-enfants. Et toute une nation.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville