A Brazzaville, plus de 40 maisons ont été englouties ce mardi 3 juin 2025 au quartier Ngamakosso dans le sixième arrondissement Talangaï. On continue à enregistrer d’autres suite à ces pluies diluviennes. Malgré de nombreux dégâts matériels provoqués, aucune perte en vie humaine n'a été déclarée jusqu'à présent.
Placé sur les versants de collines, le quartier Ngamakosso souffre aussi de réels problèmes d'ensablement causés par le ruissellement des eaux de pluies.
Les maisons sont englouties par les eaux ou par le sable, et plusieurs familles émigrent parfois vers d’autres quartiers.
A Brazzaville, il pleut comme si le ciel se vidait de toute son eau. Ces pluies intempestives accroissent le phénomène de l'érosion des sols menaçant des habitations, des quartiers, des canalisations, etc.
Des morts et plusieurs sinistrés sont souvent enregistrés dans la ville capitale.
La loi de finance 2023 avait prévu 1,800 milliards de francs CFA pour les traitements des érosions.
Pour l’année 2024, le budget de l’Etat a prévu 2,500 milliards de francs CFA pour venir à bout des érosions qui menacent la population.
Si pour certaines érosions, les actions consistent dans l’immédiat à arrêter le ravinement par le rebouchage au moyen de grandes quantités de terre, pour d'autres, de grands travaux s'imposent.
2 milliards 500 millions de francs CFA pour traiter les érosions qui menacent la quiétude des populations congolaises chaque fois que la pluie tombe, on se reprend tout de même à espérer, tout en regardant le ciel, car c'est de là que vient toujours la menace de la « Bombe N », pour emprunter le titre de l’un des ouvrages de l’écrivain et chercheur congolais, le Docteur Michel Innocent Peya, ambassadeur des Droits et Devoirs de l’humanité et de l'Environnement, le messager du Congo dans le cadre de l’action pour la protection de l’environnement.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
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