Le dehors est désormais risqué au Congo-Brazzaville. L'enseignant qui est censé éduquer, protéger et transmettre le savoir, brille derechef par des pratiques ignobles et ignominieuses qui n'honorent pas Dieu et la nation. Le 20 mai 2025, le commissariat d’arrondissement n°02 Mvou-Mvou à Pointe-Noire a placé en garde à vue un individu nommé Samarange Rochida Atipo Engambé, âgé de 28 ans, enseignant dans un établissement privé « Les Petits Anges d’Élise » à Songolo. Il est suspecté d’abus sexuels sur deux mineurs de sexe masculin, élèves en classe de CM2.
Selon l’enquête, cet enseignant utilisait une ruse : il demandait à un élève de l’accompagner chez lui pour récupérer des documents, sous prétexte d’avoir oublié ses travaux dirigés.
Une fois chez lui, il déshabillait l’enfant et abusait sexuellement de lui. Ensuite, il lui demandait de garder le silence, en le menaçant de sanctions et même de mort au cas où il venait à parler.
Le 18 mai 2025, lors d’une séance de cours de rattrapage, l’un des élèves a réussi à s’échapper après que l’enseignant ait tenté de passer à l'acte.
Alertée, la police est rapidement intervenue et a arrêté le suspect.
L’enseignant a reconnu les faits. Il a avoué avoir sodomisé deux de ses élèves cette année.
Cette pratique est monnaie courante dans plusieurs établissements scolaires au Congo-Brazzaville.
En février 2023, Hervé Manana 49 ans, célibataire, père de 4 enfants, a été présenté devant le procureur de la République André Oko Ngakala. Ce directeur du CEG Nganga Edouard à Brazzaville, a été interpellé en flagrant délit de tentative de viol sur des filles mineures, élèves audit collège. Un véritable prédateur que ce directeur de collège qui a reconnu qu’il se livrait à cette pratique depuis quatre ans déjà.
Dans le bureau du procureur où était conviée la presse, quatre victimes, toutes âgées de 14 ans, élèves en classe de troisième, ont expliqué ce qu’elles avaient subi de la part de leur directeur.
Toutes ont évoqué des attouchements, après des menaces diverses et répétées, en rapport avec leur scolarité pour les contraindre à accepter de faire la volonté du directeur.
Le mode opératoire était toujours le même. Le directeur conviait les filles dans son bureau, les intimidait et tentait d’abuser d’elles. Certaines de celles qui ont déposé devant le procureur, ont évoqué des attouchements non consentis, après la menace de ne pas se voir inscrites sur les listes d’examen.
Devant le procureur qui lui a demandé si ces jeunes filles l’ayant accusé de tentative de viol mentaient, l’homme a reconnu qu’elles disaient bien la vérité.
Une façon sans doute de plaider coupable.
Jean-Jacques Jarele SIKA / source Le Troubadour de Brazzaville
Photo : DR