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Congo : Les jeunes en colère ont pulvérisé le commissariat et deux véhicules opérationnels à Ngo

Les jeunes de Ngo, une localité de la République du Congo située au centre dans la région des plateaux, à 250 km de la capitale Brazzaville, en colère ont incendié, sans pitié et remords, ce dimanche matin, le commissariat de police et deux véhicules opérationnels.

Selon des sources concordantes, un cas de pendaison a été enregistré dans les geôles du commissariat de Ngo dans la nuit de samedi à dimanche.

 Eboué Ngayo Abed, 28 ans, est allé chez son voisin, l'accusant de sorcellerie, et a cassé sa porte, selon les témoins. Le voisin, accusé à tort, a fui et a alerté la police.

L'agresseur a été arrêté et mis en garde à vue pour violation de domicile, menaces et troubles à l'ordre public.

Malheureusement, ce dimanche matin, il a été découvert pendu dans sa cellule.

La police a essayé de contacter ses parents, mais ils ont refusé de venir. Le corps a été transporté chez lui, où ses proches l'ont repris et ramené au commissariat.

La tension est très vive et palpable dans la ville de Ngo.

Il faut aussi notifier que les casseurs ont failli également mettre le feu dans la villa où habite le commissaire qui se trouve très loin du commissariat, une villa qui n’est pas inconnue des populations. Ils ont saccagé une partie de la villa n’eut été l’intervention des voisins, ils auraient mis le feu sur cette villa.

Comment un individu gardé à vue dans un commissariat, censé être sous surveillance policière constante, a-t-il pu se pendre sans que personne ne s’en rende compte à temps ?

 Avec quoi s’est-il pendu, dans une cellule supposée être vide de tout objet dangereux ?
 
Où étaient les agents de garde au moment des faits ?
 
Pourquoi un commissariat, symbole de sécurité, n’a-t-il pas pu empêcher un tel acte ?
 
La ville de Ngo est réputée pour ce genre de glissements de comportement.
 

En 2009, un policier avait tué par erreur un enfant, et les habitants le lyncha : ils l’étranglèrent, incendièrent le poste de police et s’emparèrent de toutes les armes.

Le Ministère de l’Intérieur avait envoyé des renforts pour rétablir l'ordre.

 

En février 2019, la population de la ville de de Kéllé (nord) en colère avait aussi incendié la gendarmerie de la localité avant de piller le magasin d’armes, brûler le véhicule de commandement et assassiné le commandant de brigade, le lieutenant de la promotion 96, Oyelissa.

Des gendarmes de la 12e promotion en service à Kellé avaient tué froidement un jeune homme qu’ils avaient arrêté dans la ville. Les parents du défunt très fâchés avaient pris d’assaut la brigade de gendarmerie de la localité.

Avec un calibre 12, ils avaient tué le commandant de brigade qui prenait la poudre d'escampette en direction de la mission catholique d'Etoumbi, emporté les armes avant de brûler les bâtiments de la gendarmerie jusqu’au véhicule (Pick-up Toyota BJ) de gendarmerie se trouvant à l’intérieur.

Plusieurs habitants avaient déserté la ville.

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Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photos : DR