Un accident tragique a secoué lundi 17 février 2025, la commune de Moungali, dans le 4e arrondissement de Brazzaville. Un véhicule de la société chinoise de travaux publics MBTP, transportant plusieurs tonnes de ciment a connu une défaillance mécanique et fait une sortie de route spectaculaire. Une personne a été tuée et huit autres blessées. Cet événement a suscité une onde de choc parmi les habitants, qui peinent à comprendre comment une telle tragédie a pu se produire.
Selon des témoins qui ont décrit une scène chaotique, le système de freinage du véhicule poids-lourd de trois essieux a lâché, obligeant l’engin à foncer sur des commerces de proximité avant de finir sa course dans une habitation. Le camion roulait au-dessus de la vitesse autorisée.
Le choc a causé des dégâts matériels importants notamment la démolition d’une vulcanisation et d’un salon de coiffure. La cabine d’opération du mastodonte n’a pas échappé. Elle a été sévèrement froissée.
Les blessés, dont deux graves, ont été reçus au service des urgences du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU-B) pour des soins intensifs.
Le sort du chauffeur est encore inconnu.
Le décès d’une personne qui était assise dans sa maison a profondément affecté la communauté, qui se souvient d’elle comme une personne aimante et bienveillante. Des amis et des voisins se sont rassemblés pour rendre hommage à sa mémoire, partageant des anecdotes et des souvenirs touchants.
Les autorités ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes de l’accident.
La communauté de Moungali est en état de choc. De nombreux habitants ont exprimé leur tristesse et leur colère face à cet événement tragique.
Les élus locaux ont également pris la parole, appelant à la prudence sur les routes et à une meilleure sensibilisation aux dangers de la vitesse.
Au-delà de la perte tragique d’une vie, cet accident soulève des questions sur la sécurité routière dans la capitale congolaise. Cette tragédie rappelle à tous l’importance de la prudence sur les routes.
Alors que la communauté de Moungali pleure la perte d’une de ses membres, il est essentiel de tirer des leçons de cet événement pour garantir la sécurité de tous.
La circulation dans les voies assez étriquées de certains quartiers de Brazzaville, déjà saturées avec la présence sur la chaussée de commerçants de détail, pose des problèmes de sécurité dans un environnement où les propriétaires des moyens roulants se dérobent de la visite technique.
Difficile de s’imaginer en apparence, que ces véhicules, disons mieux, ces véritables cercueils roulants sans plaques d'immatriculation, sont en mesure de circuler devant la police routière. Tant, elles sont vielles et délabrées.
Absence de portières, de phares, radiateur dénudé, pare-choc attaché à la fronde, vieillesse généralisée, pneus usés, défaut de visite technique, surcharge, des chauffeurs aux permis de conduire frauduleux mais qui n’ont rien à craindre, on roule donc, sans rétroviseur, sans clignotants, avec des pièces qui peuvent lâcher à tout moment etc. La liste des détails qui intriguent n’est pas exhaustive.
Les enquêtes se poursuivent, et nous espérons que des réponses seront fournies pour apaiser la douleur des familles touchées par ce drame.
Le Congo-Brazzaville a enregistré 12.564 accidents de la route, occasionnant ainsi 1.040 décès, 4.707 blessés graves dont 4.376 blessés légers.
Ces statistiques se situent pendant la période allant de 2020 à 2024, selon le Ministère congolais des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande.
Les mêmes statistiques indiquent également que sur les 12.564 accidents routiers observés dans le pays, 3.708 impliquent les motocycles, soit un pourcentage de 29,51%.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville