Congo : Depuis plusieurs jours, aucun véhicule d'Averda ne ramasse les ordures à Brazzaville et Pointe-Noire

Depuis plusieurs jours, aucun véhicule d'Averda ne ramasse les ordures dans les grandes artères des principales villes du Congo, notamment à Brazzaville et à Pointe-Noire.

Les festivités de Noël ont empiré la situation. Partout des immondices jonchent les rues et les avenues, rendant cette situation intenable.

La Mairie de Brazzaville a essayé de mettre en place des équipes de suppléance. Mais rien n'y fait.

La commune de Pointe-Noire croule ainsi sous le poids de la saleté. Quartiers et différentes rues sont parsemés d’ordures. Une situation qui n’est pas sans risque pour la santé de la population car plusieurs zones font face à une insalubrité accrue.

Du quartier Mpaka 120, dans le sixième arrondissement, au grand marché dans le premier arrondissement, le constat est le même. Les ordures jonchent le sol, après avoir débordé des bacs en s’étalant désormais sur de nombreux mètres, le long des routes.

Cette situation gênante entraîne des odeurs nauséabondes dans ces quartiers où rongeurs et autres insectes se délectent au milieu d’un paradis d’ordures.

Pour Averda qui a la plus grande part du marché, le problème se situe au niveau du poids de la dette.

En mai dernier, la directrice de développement des affaires de la société Averda, Sirine Chehaidi, a déclaré que la société court le risque de ne plus faire la collecte des déchets ménagers à Brazzaville et à Pointe-Noire.

Selon une source proche d’Averda, cette société est confrontée à un problème : plusieurs véhicules de ramassage d’ordures sont sur cale. Leur entretien pose problème. L’État ne lui verse plus régulièrement ce qu’il lui doit conformément au contrat signé.

La société privée chargée de collecter les ordures ménagères à travers les quartiers populaires de Brazzaville et Pointe-Noire passe parfois des semaines sans opérer dans certaines zones où des immondices s’amoncellent devant des points sensibles comme les marchés.

Les populations de Brazzaville et Pointe-Noire craignent l’apparition d’autres maladies en cette période de lutte contre la Covid-19.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville