Toilettes publiques : un enjeu de propreté majeur pour les villes congolaises

La Journée mondiale des toilettes du 19 novembre souligne l'enjeu de santé publique dans les pays en développement. Dans nos villes, elle devient un défi écologique et économique sur lequel se penchent enfin les conseillers départementaux et municipaux de Brazzaville qui ont décidé récemment de prendre le sujet à bras-le-corps. Ils ont délibéré entre autres, sur l’approbation d’un contrat de concession à l’Association des vendeurs et transporteurs de Makélékélé, la construction ainsi que la gestion des toilettes publiques.

C’est un sujet que nous n’avions jamais traité dans ces colonnes, et c’est pourtant l’un des plus cruciaux de nos villes, depuis des siècles et pour de nombreuses années encore. Peut-être est-ce inconsciemment lié au caractère quelque peu tabou de cette problématique ?

La question reste posée, mais nous souhaitions ici combler cet oubli en s’interrogeant une bonne fois pour toutes : quelle place pour les toilettes dans les villes congolaises ?

La question n’est pas anodine. Les latrines publiques doivent être des mobiliers familiers de nos grandes villes comme en France et en Europe.

A Brazzaville, « L’épanchement d'urine » est passible d'une amende. Mais aucun chiffre n’existe du moins pour les personnes qui ont été verbalisées dans la capitale.

La raréfaction des toilettes publiques à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie... pousse inévitablement les populations précarisées à uriner dans la rue et partout, au grand dam des riverains.

Si le pipi à ciel ouvert a toujours existé dans nos villes, il est désormais temps que se développent très rapidement de nouvelles installations pour lutter contre ce phénomène.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville