Averda : L’accumulation des ordures ménagères offre son lot d’odeurs nauséabondes dans la zone industrielle de Brazzaville

L’accumulation des ordures ménagères de la société Averda offre son lot d’odeurs nauséabondes et met en place de véritables nids à maladie dans la zone industrielle de Brazzaville.

À Brazzaville, il n’existe qu’une seule décharge publique. Saturée depuis des années, elle continue quand même d’accueillir un flot incessant d’ordures.

Dans la zone industrielle de la capitale congolaise, la situation est particulièrement catastrophique. Évidemment, cela ne se limite pas à une pollution visuelle. De tels dépotoirs entraînent la prolifération de rats et de moustiques qui véhiculent des maladies graves. Quand il pleut, comme en ce moment, c’est encore pire.  Les moustiques en profitent pour pondre leurs larves, ce qui accentue le risque de paludisme.

Par ailleurs, la putréfaction engendre des odeurs incommodantes et des vapeurs irritantes, susceptibles de provoquer des réactions allergiques voire des pneumonies.

Brazzaville est une petite ville en comparaison à Abidjan. Ici, il y a à peine 1,696 million habitants, il n’est donc pas normal qu’on ne puisse pas facilement gérer ce problème.

Gouverner c’est prévoir. Une décharge ne marche pas sans une usine de traitement des déchets. Or, ici, on accumule mais on ne traite pas.

Les congolais n’arrivent pas à comprendre pourquoi ce marché des ordures n’a pas été ouvert à la concurrence. Averda en a obtenu le monopole mais ne fait que la moitié du travail. Pourquoi ne pas faire appel à une autre société exclusivement dédiée au traitement des déchets qui travaillerait main dans la main avec Averda ?

Une cause principale de la pollution c’est l’existence des décharges qui contiennent des déchets en grande quantité. C’est un mélange entre les déchets organiques et l’eau, ce qui provoque un gaz à l’effet de serre. Ainsi, les décharges deviennent une cause de la pollution de l’air.

Un chantier « vert » pour le nouveau gouvernement dont la composition de la nouvelle équipe est toujours attendue.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville