Nos rivières ont besoin de nettoyage et d’entretien afin de préserver leur biodiversité et le bon fonctionnement des écosystèmes. Ainsi que pour la libre circulation de l’eau et éviter les risques d’inondations. Lorsque des troncs, des branches et divers objets se mettent en travers d’un cours d’eau, ils gênent la circulation de l’eau, ce sont des embâcles. Et l’une des tâches des jeunes du quartier Passia à Mbinda, dans le département du Niari (sud), était de retirer ces obstacles, mais aussi de nettoyer en surface et sur les berges, et d'assurer un déboisage et débroussaillage partiel de la rivière Yordane. En bref, nettoyer et entretenir cette rivière, surtout dans des zones accessibles uniquement en pirogue.
On sait désormais à Mbinda, l’ex cité Comilog, que les épidémies de cholera, variole et typhoïde ne sont pas des punitions divines. Les mentalités changent : la propreté devient l’objet d’un véritable culte.
Alors, très investis, plusieurs jeunes bénévoles du quartier Passia, divisés en deux groupes, ont participé activement avec joie au nettoyage des berges de la rivière Yordane.
Bien sûr, à ce geste citoyen s’ajoutent la sensibilisation des jeunes à l’environnement et la connaissance de leur patrimoine à travers une activité physique et sportive.
Une opération qui a sensibilisé l’ensemble des participants à la problématique de la protection de la nature.
Afin de faire prendre conscience de cet état de fait à un maximum de jeunes de Passia et de Mbinda, ce type de projet sera reconduit sur d’autres sites prochainement.
Il y a donc 34 ans. COMILOG qui a « inventé » la ville où le minerai était chargé dans des wagons à destination du port de Pointe- Noire, a cessé brutalement l’aventure du manganèse via Moanda au Gabon et tout continue de s’écrouler dangereusement sous le regard impuissant des populations locales et des pouvoirs publics.
La ville de Mbinda a perdu presque de toutes les commodités d’usages en un clin d’œil. Plus d’eau potable et d’électricité.
Les populations se désaltèrent désormais avec les eaux des puits ou des rivières notamment, Yordane, Baguiema, Mbinda, Bichida... Les risques des maladies microbiennes sont grands.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Photos : DR