L’administrateur-maire du premier arrondissement de Nkayi, Marcel Kibouanga, est très déterminé à débarrasser Mouana-Nto de ses milliers de tonnes d’immondices qui le polluent et le rendent sale.
Aux moyens des machettes, pelles, râteaux, pioches et brouettes, les chefs et secrétaires de quartiers, habitants et confessions religieuses se sont mobilisés pour la bonne cause : assainir l’avenue de la corniche.
Et l'opération a consisté aussi à désherber les herbes folles qui ont envahi le chemin de fer Congo océan qui sépare le quartier capable et Mouana-Nto.
Il faut dire que cette opération arrive à point nommé tant la ville sucrière fait face à une insalubrité criarde qui dénature le décor urbain avec des tas d’immondices. Elle s’affirme comme une opération de civisme et de restauration de la propreté urbaine afin de redonner à la ville de Nkayi, son lustre d’antan.
Depuis plusieurs mois, Marcel Kibouanga ne cesse de prôner le changement des mentalités, redorer l’image de Mouana-Nto et améliorer son attractivité.
Parallèlement, il faut dire que l’incivisme des populations est également un autre facteur aggravant de ce désordre urbain. Amas d’immondices, stagnation d’eau pour cause de mauvais pavage, défaut d’entretien des conduites d’eau ménagères, mauvaise odeur des fosses sceptiques, saletés des murs, des espaces publics sont autant d’incivilités causées par des populations insouciantes ou inconscientes de la gravité de leur geste au quotidien pour le premier arrondissement de Nkayi.
Chaque jour, il faut balayer sans cesse entre les pieds des passants, débarrasser à toute heure les rues des tas d’immondices et objets les plus invraisemblables abandonnés sur le trottoir. Et recommencer sans cesse nonobstant le coût financier dans un contexte de décentralisation où les collectivités territoriales décentralisées rencontrent des difficultés financières.
Cette opération volontariste décrétée tous les premiers samedis du mois par le gouvernement congolais depuis novembre 2018 pour assainir les lieux publics, permet aux Congolais de travailler et de vivre dans un environnement salubre.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville