Nous partageons 98% de nos gènes avec le primate. Il est l’un de nos plus proches cousins. Pourtant, nous le condamnons peu à peu. Du fait de la disparition et de la fragmentation de son habitat, le gorille ou le chimpanzé a perdu une grande partie de son espace vital qui disparaît sous la pression de l’agriculture, de l’exploitation forestière, de l’élevage, de la construction routière ou encore de l’exploitation minière. Son braconnage se poursuit à un rythme effréné. Si rien n’est fait pour réduire rapidement les pressions humaines qui pèsent sur les primates et sur leur habitat, nous assisterons à une extinction de masse de ces animaux emblématiques. Lutte active contre le braconnage, plaidoyer continu pour l’extension des zones protégées et promotion d’une exploitation responsable des ressources de la forêt, le gouvernement congolais met tout en œuvre pour préserver les primates et leur habitat dans le Niari (sud).
Le Congo se mobilise pour faire cesser le commerce illégal de produits issus de gorilles, chimpanzés et agit pour impliquer un maximum les communautés locales dans la protection des grands singes.
Dans le département du Niari et précisément à Mossendjo (sud), connu au Congo pour être l’un des bastions les plus dangereux des braconniers, le gouvernement congolais lutte contre les menaces auxquelles les animaux sont confrontés sur leur sol.
Dans le Niari, les chasseurs n’hésitent pas à s’aventurer dans les zones strictement protégées. Ils installent des pièges à collet pour attraper des animaux sauvages et alimenter ainsi le trafic de viande de brousse.
Si les gorilles ne sont pas toujours leur cible initiale, les grands singes peuvent néanmoins faire les frais de leurs activités illégales, en succombant aux blessures provoquées par les pièges.
Pourtant, le Ministère congolais des Eaux et Forêts s’efforce de redorer le blason de la ville de Mossendjo, en militant activement contre le braconnage pour écrire une autre histoire, tant pour les habitants que pour les gorilles et chimpanzés qui peuplent la forêt de la deuxième ville du Niari.
Alors que le changement climatique et les activités d’extraction continuent de faire pression sur les forêts denses et riches en biodiversité du Niari, vivement que les populations deviennent de véritables ambassadrices de la protection des gorilles, chimpanzés et de la faune environnante en faisant du porte-à-porte pour alerter sur les dangers du braconnage et les bénéfices de la conservation pour les personnes vivant aux alentours de la forêt de la Nyanga- Louessé.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville