Brazzaville : le marché du fleuve baigne dans l’insalubrité

Les opérations de nettoyage prescrites ne font pas encore reculer le poids des ordures dans plusieurs espaces marchands de Brazzaville. La boue et les eaux qui ruissellent ne facilitent pas toujours l’accès au secteur des poissons d’eau douce au marché du fleuve à Talangaï, dans le 6e arrondissement de la capitale congolaise. La proximité des silures et plusieurs autres espèces de poissons avec la poubelle, ce 28 juillet 2024, en rajoute à l’état d’insalubrité dans lequel loge cet espace marchand.

L’usager qui s’y rend a du mal à se frayer un chemin du fait des pistes glissantes. Une mixture de débris d’aliments et des tiges de légumes en pleine décomposition jetés par des commerçants renvoie des effluves nauséabonds. Non loin delà, une poubelle s’étend à perte de vue, preuve que les ordures traînent depuis longtemps.

Un cliché qui n’est pas reluisant. Les conditions dans lesquelles sont vendus les poissons proposés aux clients laissent à désirer.

La horde de mouches qui se dépose sur les poissons d’eau douce est favorisée par les eaux parties de la poubelle qui stagnent à cet endroit.

Reste que les responsables du marché du fleuve situé en face de la morgue de l’hôpital de Référence de Talangaï ne sont pas insensibles à ce visage hideux.

La situation n’est pas différente dans plusieurs marchés de Brazzaville. Ce phénomène ne retient pas l’attention des commerçants qui installent leurs étals et tables, tout autour.

Nuage de poussière soulevé par des véhicules de passage, les mouches, la boue après chaque pluie diluvienne, aucun décideur au Congo-Brazzaville n’a pas encore pris conscience de la gravité des plaintes, l’étendue et la complexité des risques encourus aux conséquences innombrables sur la santé des consommateurs congolais.

Ces poissons bien prisées par les congolais et vendus à proximité des poubelles, causent des ennuis de santé aux acheteurs malheureux qui peuvent dans leur choix croiser un germe microbien. Et par malchance, l'acheteur qui les consomme peut aussi facilement être contaminé.

A première vue, tout acheteur de ces aliments ne mesure pas toujours le risque qu'il prend en allant les consommer, mais ne se rendra compte qu'après certains diagnostics dès qu'il tombe malade. Le plus souvent, on est surpris par certains symptômes fréquents, à savoir les crampes d'estomac, les fièvres intermittentes, les diarrhées, les nausées, les vomissements et autres.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville