Impfondo : Comment la mafia a envahi la compagnie Air Congo

Air Congo s’est attiré les foudres de passagers. Depuis plusieurs mois, des pratiques peu orthodoxes ou encore des rackets sont souvent pratiquées à l’aéroport Marien-Ngouabi du chef-lieu du département de la Likouala (nord). Pourquoi laisse-t-on faire ? Il est clair que ces agents véreux ne travaillent pas seuls. A quel niveau y a-t-il des complicités ? Ces pratiques condamnables, en ce sens qu’elles pénalisent lourdement les voyageurs qui sont obligés de payer plus cher leur voyage, en disent long sur l’anarchie qui règne à l’aéroport d’Impfondo, infesté par les prédateurs avides du gain facile.

En effet, à l’aéroport d’Impfondo, des fouilles manuelles de bagages sont généralement suivies de taxes exorbitantes et frauduleuses lorsqu’il s’agit des marchandises, ou des bagages dépassant le poids autorisé. Une occasion pour des agents véreux de procéder à des arrangements financiers hors circuit légal avec leurs collègues.

Lorsqu’un voyageur arrive à l’aéroport Marien-Ngouabi chargé de valises ou de marchandises, il est aussitôt « repéré » par un agent qui lui propose de faire passer ses bagages à la balance avant la fouille. L’argent des excédents payé entre directement dans ses poches.

Après cette opération, le passager est soumis à une fouille systématique à l’intérieur de l’aérogare par une autre équipe. Arrivé à l’enregistrement des bagages, des consignes sont données entre agents pour communiquer des poids fictifs.

A la fin de la journée, la clique des tricheurs se retrouve quelque part pour partager leur butin.

Il est souvent fréquent de voir des agents en uniforme se faire graisser la patte par un billet de 1000 ou 2000 FCA à l’entrée de la salle d’embarquement.

L’on ignore que le nombre croissant de bagages en surpoids, disposés maladroitement dans l’avion, peut le déséquilibrer en vol, mettant en danger la sécurité de l’ensemble des passagers.

Vivement, que ceux qui ont la moindre parcelle d’autorité dans cette compagnie aérienne, la seule dont dispose le pays, agissent pour mettre fin aux antivaleurs.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville