Afrique Centrale : Le gouverneur Luc Abaga quitte la tête de la BEAC le bilan en demi-teinte

L’Équato-Guinéen avait pris la tête d’une banque centrale en pleine déroute. Il la quitte sept ans plus tard, les comptes certes à l'équilibre, mais dans un contexte de crise économique généralisée.

Il avait pris ses fonctions de gouverneur en 2010, en pleine tourmente. À l’époque, un scandale de détournement de fonds au bureau parisien de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), ébranlait l’institution. Lucas Abaga Nchama avait alors pour objectif de réorganiser celle-ci et d’y rétablir la transparence et la confiance, le tout sous la supervision du FMI.

Sept ans plus tard, l'homme affirme que c’est chose faite. « Notre Banque centrale a retrouvé sa crédibilité », assure-t-il.

Alors qu’il s’apprête à quitter son poste à la fin du mois de janvier, à 55 ans, c’est une autre crise, provoquée par la baisse durable des cours du pétrole, qui affecte très sérieusement les six pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

La Cemac dont cinq États membres sont exportateurs d’or noir, ne devrait réaliser qu’une croissance économique de 1 %, et de nombreux pays sont d'ores et déjà confrontés à de graves problèmes budgétaires.

Bertrand BOUKAKA