Afrique Centrale : Les indicateurs macro-économiques présentent de probants signes d'inquiétude

En sa qualité de président du comité de pilotage des réformes économiques et financières de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), le ministre de l'économie du Congo, Gilbert Ondongo, a souligné le 16 janvier à Brazzaville, la nécessité de réformer les économies de la zone afin de les prémunir des effets nocifs de la crise.

« Notre communauté économique et monétaire attire désormais l’attention de tous nos principaux partenaires, bilatéraux et multilatéraux. L’indicateur de mauvaise santé le plus en vue de la communauté est à ce jour le niveau anormalement bas de nos réserves de change », a-t-il indiqué, à l’ouverture de la première réunion dudit comité, avant d'ajouter : « Il nous est impérieux d’agir, d’agir vite et bien. Il en va de la vie de nos peuples ».

Pour le président de la Commission de la Cemac, Pierre Moussa, cette réunion devra trouver des solutions à la situation critique que traversent actuellement les pays de la Cemac. « Votre forte mobilisation est la mesure des défis qui nous attendent et témoigne de l’intérêt que nous accordons tous à la problématique du rétablissement des équilibres macro-économiques de nos États, durement frappés par une crise économique consécutive à l’effondrement du prix de nos matières premières ».

Le comité de pilotage des réformes économiques et financières de la Cémac a été mis en place par les chefs d’État de la communauté. Le chef de l’État congolais, Denis Sassou N’Guesso est le président dédié du Programme des réformes économiques et financières de la Cemac.

Le ministre Gilbert Ondongo a, en outre, indiqué que les partenaires bilatéraux et multilatéraux de la Cemac, notamment le Fonds monétaire international (FMI) et la France se préoccupaient de cette situation difficile dans laquelle se trouve la communauté.

Suite à la chute des cours des matières premières, les pays de la Cemac dont les économies sont essentiellement basées sur le pétrole subissent une dégradation des indicateurs macro-économiques.    

Bertrand BOUKAKA