2004-2021 : après dix sept ans de convalescence en France, le prince Youlou Mabiala pète la forme !

D’habitude, c’est son entourage qui donne des informations au sujet du fondateur de l’orchestre Kamikaze Loninguissa, souvent alarmantes. Cette semaine, c’est Gilbert Mwana Luambo lui-même qui le fait via une vidéo envoyée sur les réseaux sociaux par l’artiste sapeur congolais au look coloré, langage surréaliste et personnalité extravagante, Norbat de Paris Nimerode. Bonne nouvelle : elles sont très encourageantes.

« Mata mata mata ! » autrement dit « monte, monte, monte », lance le prince YM, très joyeux, flanqué d’un autre monument de la musique congolaise, Théo Blaise Kounkou, sa sœur et son beau-frère, avant d’ajouter : « Terrible, terminer ! »

Ses apparitions publiques se font plus rares depuis plusieurs mois. Cela n’empêche Youlou Mabiala, le compositeur de « Mamou », qui se montre rassurant, de réapprendre les gestes de la vie : Marcher, parler, écrire les textes de son nouvel univers.

Espérons pour lui que Youlou Mabiala (74 ans) continuera sur cette voie et qu’il ne rechutera pas.

On rappelle qu’en août 2004 Youlou Mabiala a eu un AVC (Accident vasculaire cérébral) à Pointe-Noire, la capitale économique, au moment de la célébration de la fête l'indépendance du Congo.

En France où il est installé depuis plusieurs années, perdure l'interminable période de soins intensifs, de rééducation, pour la reprise de son autonomie. Le moulin à tubes à succès, depuis 1963, affiche un léger mieux d'autonomie dans ses déplacements et arrive à aligner quelques phrases même si la star congolaise a encore du mal à soutenir toute une conversation.

Même si depuis bientôt dix sept ans, il reste loin des congolais, il n'en demeure pas moins qu'il est présent dans leur cœur, à travers ses œuvres qui font toujours danser et rêver, comme pour ainsi dire : « loin des yeux, près du cœur ».

Puissions-nous danser au rythme de ce répertoire à la thématique diversifiée, qui dans notre univers musical, place toujours Youlou Mabiala parmi les plus grands, le prince.

Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville