Congo : Le développement de l’industrie du livre demeure encore un combat de longue haleine

Au Congo, le pays de Tchicaya U Tam'si et Sony Labou Tansi, on ne compte qu’environ dix maisons d’éditions tenues par des congolais et qui publient en moyenne 5 à 10 auteurs par an. Les tirages des œuvres de ces auteurs restent limités à quelques centaines d’exemplaires d’où l’impossibilité pour ces écrivains de vivre de leur art.

Nombreux sont ceux qui font publier leurs œuvres en France, un marché très solvable où ils espèrent vendre des milliers d’exemplaires aux fins que l’activité de l’édition parvienne à les nourrir. C’est dans ce sens que beaucoup d’écrivains congolais confient leurs manuscrits à des maisons d’éditions françaises dans l’espoir au final de voir enfin leurs œuvres éditées.

L’étroitesse du marché national ne permet pas de gros tirages d’ouvrages combien même que l’on sait que les congolais ne lisent pas assez les livres et que l’aptitude à s’acheter et lire un livre n’est pas encore ancrée en eux qui confronter aux difficultés de la vie quotidienne penseraient d’abord à réfléchir comment joindre les deux bouts pour s’alimenter.

Cependant, en plus du manque criant d’imprimeries viables, d’industries de production du papier, de l’absence chronique d’un réseau de librairies dans les grandes villes du pays et dans les petites villes des départements mais aussi combiner à un manque d’intérêts des pouvoirs publics de soutenir et de structurer la production culturelle en générale, l’avenir à penser à un développement de l’industrie du livre au Congo-Brazzaville demeure encore un combat de longue haleine.

Encore un grand chantier de plus pour le Ministère congolais de la Culture et des Arts.

Germaine Mapanga