Le projet a déjà séduit des partenaires qui pèsent lourd car l'investissement est colossal. Le Collectif des Producteurs Congolais de la musique (CPC), organisera deux Concerts en octobre à Paris en France et en novembre prochain à Kinshasa en RDCongo, pour rendre un vibrant hommage aux artistes congolais décédés, ceux qui ont tiré la rumba congolaise vers le haut.
Leurs disques se vendent toujours, leurs chansons passent encore à la radio et à la télé, alors pourquoi ne pas les rendre hommage ?
Plusieurs artistes congolais de renom seront invités à ces deux concerts, selon le président du CPC, grand opérateur culturel, Lolo Mutima La tête pensante, sans les citer.
Un événement culturel unique qui intervient au moment où la rumba congolaise a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Cette décision de l'Unesco en décembre 2021 a fait le bonheur des congolais des deux côtés de la rive, en RDC et au Congo, unis par l'amour de cette musique.
La décision en faveur de ce genre musical dansé collé serré entre deux personnes, a été prise lors de la seizième session du Comité intergouvernemental de l’UNESCO à Liverpool, en Grande Bretagne.
La candidature était portée depuis 2020 de part et d'autre du fleuve Congo par les deux pays qui en tirent leur nom : la République démocratique du Congo (RDC) et son Voisin, le Congo qui considèrent ce genre musical comme un patrimoine.
La rumba est dansée et chantée en lingala, langue nationale des deux pays, qui en a été le principal vecteur de diffusion depuis 1940. Elle est considérée aussi comme une partie essentielle et représentative de l’identité du peuple congolais et de ses populations de la diaspora et permet également la transmission de valeurs sociales et culturelles de la région, mais aussi la promotion d’une cohésion sociale, intergénérationnelle et solidaire.
Que Joseph Athanase Kabasele Tshamala plus connu sous le nom « Le Grand Kallé », Franco Luambo Makadi, Tabu Ley Rochereau, Kester Emeneya, Pépé Kallé, Defao, M’Pongo Love, Abeti Masikini, Papa Wemba, Pamelo, Essous Jean Serge, Ganga Edo… soient morts depuis une ou plusieurs décennies, ils ont écrit, et de la plus belle manière, les belles pages de ce genre musical culte qui joue également un rôle économique important, car la formation d’orchestres à Kinshasa et à Brazzaville permet le développement d’une forme d’entrepreneuriat culturel visant à réduire la pauvreté.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville