Congo – Quartiers périphériques : Des branchements électriques font planer la mort en permanence

L’extension des villes congolaises s’accompagne de celle des infrastructures de base telle l’électricité. Voulant très souvent parer au plus pressé, les populations se font raccorder sur les réseaux électriques principaux par des connections faites de bric et de broc, au point de mettre en danger la vie des tiers.

Des fils nus, sommairement raccordés, suspendus sur des poteaux de fortune qui en supportent à peine le poids et dont la hauteur est presque à taille d’hommes, tel est le réseau électrique que l’on rencontre dans certains quartiers périphérique de Brazzaville et Pointe-Noire.

La société gestionnaire de la production et la distribution de l’électricité y a laissé se pratiquer des branchements presque sauvages, contraires aux normes de sécurité en la matière, même si ces branchements sont pourtant réalisés par des agents assermentés et les clients régulièrement répertoriés.

Le client qui veut avoir le courant à tout prix et à qui il est demandé de se procurer le câble de son branchement, le fourni parfois en plusieurs morceaux qui selon la distance, sont rafistolés les uns après les autres.

Une fois alimentés, ces câbles dépourvus de gaines protectrices aux endroits de raccordements présentent un véritable danger pour les personnes évoluant à proximité de ceux-ci, et les incidents d’électrocution sont fréquents, souvent mortels.

Un gamin balayant en toute innocence la cour de la concession familiale, risque au quotidien une électrocution au moyen de son balai à long manche, pour peu que celui-ci soit humide.

Qu’en est-il de cet autre trainant allègrement, pieds nus, une tige de fer à béton. Autant de situations du potentiel danger qui plane en permanence sur les populations qui parfois, ne s’en doutent presque pas.

Sans compter que par grand vent, les poteaux inappropriés cassent souvent et les câbles sont noyés dans les eaux de ruissellement. Un autre danger de décès en masse.

Rarement, les autorités de la société d’électricité sont interpelées et les choses continuent de rester en l’état, sans que personnes ne s’en émeuve.

Peut-être est-il encore temps, avant d’autres drames déplorables, de régler ces incohérences techniques, en matière de distribution de l’électricité, dans certains de ces quartiers dits périphériques, afin que le service publique soit également assuré dans le strict respect de l’intégrité physique des citoyens.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville