Dolisie : Drogue, vandalisme, les habitants du quartier Gaïa sont exaspérés

Depuis de longues années, le quartier Gaïa à Dolisie dans le département du Niari (sud), est au cœur des soucis. Entre la drogue et l'insalubrité, les problèmes s'accumulent. Les habitants se sentent abandonnés.

La drogue, un souci majeur

S’ils ne datent pas d’hier, les problèmes de drogue à Dolisie et notamment, dans le quartier Gaïa, sont chaque fois un peu plus visibles. Les habitants voient eux aussi le comportement des dealers au sein de leur quartier se dégrader. Au-delà de l’ambiance, c’est tout un cadre de vie qui se dégrade.

Un sentiment d’abandon

Cette dégradation qui continue de progresser donne un tout autre son de cloches aux habitants encore présents qui se sentent  "laissés à l’abandon".

Mais la plus grosse entrave reste l’insécurité liée à « plusieurs groupes de personnes, identifiées comme dealers » qui « empêchent la vie paisible du quartier».

Si les autorités militaires et civiles de la capitale départementale du Niari déplorent cette situation, ils reconnaissent leur impuissance : «Sans l’action forte de l’État, les habitants du quartier Gaïa ne peuvent rien face à ces intrus qui menacent, détruisent et trafiquent. » Face à cette vague récurrente d’insécurité, « les services de police sont régulièrement sollicités », assurent-ils.

Des «situations inacceptables » pour le chef du quartier qui indique avoir adressé un courrier « au Préfet afin de trouver des solutions pérennes ».

À Dolisie, le trafic de drogue n’est plus l’apanage des quartiers sensibles. Il a aujourd’hui essaimé dans tous les recoins de la ville, alimentant l’ensemble des strates de la population. Pour tenter de limiter son emprise et notamment ses nuisances sur les habitants, les coups de filet se multiplient. Avec, pour effet de bord, une délinquance de plus en plus violente. Voilà des mois voire des années que le petit manège dure au quartier Gaïa.

Le trafic de drogue s’opère sans complexe. Avec des trafiquants à peine gênés par les rondes de policiers. Conscients du danger, certains essaient de se remettre dans le droit chemin en retrouvant leur lucidité. Ce n’est pas toujours évident. Ceux qui ont déjà franchi la ligne rouge recherchent encore des issues dans une ville qui manque d’infrastructures curatives.

D’ici là, il faudra pour les habitants serrer les dents.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville