Congo : l’offre de santé est médiocre, selon le CAD

Le directeur exécutif du Centre d’actions pour le développement (CAD), Trésor Nzila a déclaré mardi à Brazzaville, que l’offre de santé est médiocre et les droits liés à l’accès à la santé sont violés en permanence au Congo.

Trésor Nzila a fait cette déclaration lors de la présentation à la presse du rapport d’une enquête de 77 pages menée pendant près d’une année par le CAD.

Il a présenté le Congo comme « un désert médical » de 342000 kilomètres carrés.

«Nos autorités partent se faire soigner à l’étranger parce qu’elles sont conscientes que nos hôpitaux sont pauvres. L’argent public est dilapidé et nos autorités n’améliorent pas la situation sanitaire. Au Congo, il ne faut pas être malade lorsqu’on n’a pas d’argent, sinon vous mourez. Le Congo est un désert médical de 342000 kilomètres carrés », a dénoncé le défenseur des droits de l’homme au Congo.

Trésor Nzila illustre son propos en décrivant un centre de santé du Pool situé juste à une vingtaine de kilomètres au sud de Brazzaville : « Le Centre de santé intégré (CSI) de Goma Tsé Tsé n’a aucun lit, aucune ambulance. Les personnes hospitalisées sont obligées d’étaler les nattes ou les pagnes pour dormir. Et, lorsqu’il y a une situation d’urgence, il faut négocier avec l’armée (qui est sur place) pour qu’elle donne un véhicule. Quand, ce véhicule de l’armée n’est pas disponible, il faut négocier avec l’église catholique. Sinon le malade est transporté dans une brouette. »

Sans doute, des problèmes d'ordre budgétaire se trouvent derrière cette situation, qui nécessiterait un examen détaillé, par une inspection accompagnée de spécialistes indépendants des hôpitaux et du monde politique.

Le rapport du CAD n’a pour l’heure pas suscité de réaction du Ministère congolais de la Santé.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville