Dégradation du réseau routier de Brazzaville, la population dénonce l’incompétence notoire des pouvoirs publics à résoudre le problème

Partir du quartier Massengo, dans la partie nord de Brazzaville, sur la RN 2, pour gagner le centre-ville de la capitale congolaise, relève d’un véritable parcours de combattant. Cette route est dans un état de délabrement indescriptible. Perdus souvent dans les embouteillages les automobilistes et autres usagers ne savent pas à quel saint se vouer, car cette voie de communication se dégrade au jour le jour sous le regard impuissant de la municipalité. La population dénonce l’incompétence notoire des pouvoirs publics qui peinent, selon elle, à résoudre le problème.

La route nationale N°2, principale voie de sortie de la capitale vers la partie nord du pays, n'est que l'ombre d'elle-même à la suite d’une pluie qui s’est abattue sur Brazzaville. Sur cet axe, la circulation demeure une peine pour ceux qui l'empruntent.

Couverts de boue, les véhicules zigzaguent pour éviter les nids-de-poule, mais ne peuvent contourner les énormes crevasses inondées : un enfer pour les chauffeurs.

Minibus et voitures sont en outre rudement mis à l’épreuve par les ornières laissées par les poids lourds lors de leur passage incessant sur cette route détrempée presque à longueur d’année. Les véhicules forment plusieurs files et avancent à pas de tortue sur cette route inondée. Le trottoir n’existe plus.

Selon les témoignages, seuls les véhicules surélevés, les camions notamment, pouvaient s’aventurer pour dompter l’eau sortie de son lit pour gagner le trottoir.

Les plus courageux des piétons ont dû monnayer pour se faire transporter sur le dos.

Les usagers appellent à la réhabilitation de cette route afin de limiter les nombreux accidents de circulation.

Entre-temps à Massengo, on vit comme on peut, tels de petits orphelins délaissés de tous, implorant la clémence du ciel, plutôt que l'incertaine assistance des autorités qui ont plus que déçu, car pour les plus fragiles, chaque pluie fait grimper le tensiomètre et le "trouillomètre", au point de risquer un infarctus.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville