Congo : Un 1er mai revendicatif sur fond de crise sanitaire et sociale

À l'occasion de la 135ème fête du 1er mai, journée internationale des travailleurs, la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC), la Confédération syndicale congolaise (CSC) et la Confédération des syndicats libres et autonomes du Congo (Cosylac) ont interpellé le gouvernement, au Palais des congrès de Brazzaville, sur le paiement des arriérés de pension des retraités de la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF) et des arriérés de salaires des établissements à budget de transfert. Elles ont recommandé aussi l’apurement des droits des ex-travailleurs des entreprises liquidées, de même que la prise en charge des dossiers par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) des retraités de l’ex-ONPT et des autres sociétés étatiques concernées.

Pour ces trois centrales syndicales, le gouvernement congolais devrait instaurer un véritable dialogue social à travers le respect de la périodicité ; réviser la grille indiciaire des salaires de la fonction publique. Elles suggèrent l’harmonisation du montant des allocations familiales ; la mise en place d’un conseil d’administration de la CRF ; le versement des cotisations sociales par les employeurs et l’Etat employeur aux caisses de sécurité sociale ; la construction d’une bourse de travail.

Les autres préoccupations portent sur la création d’un fonds national pour la protection sociale ; le soutien financier par le gouvernement aux entreprises en difficultés du fait de la pandémie de Covid-19 ; la dissolution et la réorganisation de la commission de litiges dans sa forme actuelle ; l’élargissement de la sécurité sociale dans le secteur informel.

Les centrales syndicales ont, par ailleurs, exhorté le gouvernement à poursuivre le processus devant conduire à la ratification de cinq conventions internationales du travail. Il s’agit, entre autres, des conventions sur la réparation des accidents de travail et sur les maladies professionnelles de 1925 ; la convention sur les relations de travail dans la fonction publique de 1978 ; la convention sur la réadaptation professionnelle de l’emploi des personnes handicapées de 1983.

Enfin, les syndicalistes ont attiré l’attention du gouvernement sur la création des emplois.

Au Congo-Brazzaville, la cérémonie officielle de la célébration de la fête du travail a été présidée par le vice-Premier ministre chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, du Travail et de la Sécurité sociale, Firmin Ayessa.

Ce dernier a assuré les travailleurs que leurs doléances seront au cœur du grand chantier qui s’exécutera au cours des cinq prochaines années.

« Il n’y a que dans une parfaite unité d’action, dans une mutualisation des efforts, dans la dynamique du dialogue social permanent que le gouvernement et l’ensemble des travailleurs relèveront les nombreux défis qui nous attendent au cours du quinquennat qui vient de commencer », a déclaré Firmin Ayessa.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville