Clément Mouamba lance le projet « Eboteli » à Sibiti

Le premier ministre congolais, Clément Mouamba, a lancé ce jeudi matin, le projet « Eboteli » à l’hôpital de base de Sibiti, la ville Préfecture du département de la Lékoumou, en vue de réduire de 50% la mortalité maternelle/néonatale d’ici 2026.

Le projet est réalisé avec l'appui de la société Philips Health Care pour un montant de plus d'un milliard de FCFA, soit 15% du coût total, pour entre autres, l'achat des produits et équipements, des fournitures des services.

Le Fonds des Nations unies pour la population est également partenaire du projet. Sa contribution est estimée à 19 % du coût total du projet pour l'acquisition des médicaments essentiels et génériques.

Dans un premier temps, le projet « Eboteli » s’exécutera dans cinq districts sanitaires notamment ceux de Ouesso et de Sembe dans le département de la Sangha, de Sibiti et Zanaga dans la Lékoumou, de Talangaï à Brazzaville.

La deuxième phase sera mise en œuvre dans quarante-sept autres districts sanitaires des zones semi-urbanisées et rurales dans les départements du Pool, de la Likouala, de la Cuvette, de la Cuvette-ouest, des Plateaux, de la Bouenza, du Niari, du Kouilou, de Pointe Noire.

Les établissements de santé dans les contrées reculées seront équipés de systèmes solaires et d'appareils à ultrasons portables, afin que le personnel sanitaire puisse facilement identifier et gérer les grossesses à haut risque et fournir des soins obstétricaux et néonatals d'urgence.

Les agents de santé communautaires desservant les communautés éloignées seront dotés des équipements nécessaires pour assister les accouchements, ainsi que des téléphones pour une assistance technique à distance.

On rappelle que le Congo compte parmi les pays +rouges+ pour les décès dus à l’accouchement. Le nombre des décès maternels au Congo estimé à 781 décès pour 100. 000 naissances vivantes est le plus élevé en Afrique subsaharienne, selon les statistiques officielles.

Des études ont montré qu’environ 80% des décès maternels pourraient être évités si les femmes avaient accès à des soins de santé de qualité ainsi qu’aux soins obstétricaux d’urgence.

Pays pétrolier, le Congo consacre moins de 10% de son budget à la santé, selon la Banque mondiale.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait exhorté en 2001 les Etats africains à consacrer 15% de leur budget à ce secteur.

Malgré la manne pétrolière, 70% de congolais vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Jack de MAÏSSA / Les Echos du Congo-Brazzaville