Congo – Justice : Washington Ebina avaliserait-il la délation sur la famille Sassou ?

Alors que les services du FMI viennent d’achever leur mission relative aux consultations de 2019 au titre de l’article IV et à la première revue du programme FEC (facilité élargie de crédits) avec la République du Congo et que le pays en attend les conclusions, voici que des gestionnaires d’ONG congolaises, comme pour brouiller les efforts entrepris par le gouvernement, reprennent à leur compte les allégations de l’ONG Global Witness, pire, en intentant une action en Justice contre Denis Christel Sassou N’Guesso et Claudia Ikia Sassou N’Guesso. Entre délation et inquisition, pour qui rouleraient réellement ces pseudos ONG dont les responsables agissent désormais à visage découvert, à l’instar de Joe Washington Ebina ?

Il y a quelques mois, une nouvelle dont s’étaient relayés en boucle les médias occidentaux, faisait état d'un détournement de fonds opéré par le fils du président congolais Denis Christel Sassou N'Guesso. Par delà les allégations, ce soudain déchaînement médiatique sur la famille N’Guesso, à travers une campagne savamment orchestrée et simultanée laissait interrogateur sur les motivations réelles de l' ONG Global Whitnes.

N’ayant pu parvenir à ses fins, de déstabilisation du Congo, Global Witnes a à l’évidence sous-traité son action par des ONG congolaises à sa solde qui reprenant ses allégations, ont déposé plainte entre les mains du procureur de la république, contre Denis Christel Sassou N’Guesso et Claudia Ikia Sassou N’Guesso.

Il est désormais courant pour les congolais, de voir leur pays, sinon leurs dirigeants et notamment des personnalités ciblées de la famille présidentielle, faire l'objet de campagnes insidieuses, de déstabilisation, voire de dénigrement, chaque fois que des avancées tendent à s'opérer, dans la marche du pays. Si ce n’est de l'intérieur, avec une certaine opposition "es dénigrement " des donneurs de leçons tout azimut, c'est de l'extérieur, que certaines ONG achèvent le travail de sape.

La dernière trouvaille est un réchauffé maladroit dont Joe Washington Ebina et comparses se sont faits l’écho et que l'on agite désormais comme un épouvantail, ce pseudo montage financier orchestré par Asperbras et dont les fonds auraient profité à Denis Christel Sassou N'Guesso. Cette fois, ce n'est pas de détournement de cargaison de pétrole dont on accuse le fils du président congolais. Un tanker, trop gros et trop de traçabilité, pour oser en soutenir la preuve du détournement. Et puis, Denis Christel est depuis parti de la SNPC, présentée par les pourfendeurs du Congo comme une structure opaque et sujette à toutes les dérives financières.

Pourtant, ce qui interpelle dans ces manœuvres dilatoires, c’est que les auteurs desdites allégations ont ciblé deux enfants du président congolais qui n’ont jamais, de tout temps, occupé ni une fonction de ministre, encore moins celle de directeur général, donnant l’opportunité de la gestion d’un portefeuille financier conséquent, à défaut d’ordonnancer les dépenses.

Quand ce ne sont pas les goûts vestimentaires du frère ainsi que des présumées frasques financières qui sont mis en musique, c’est la sœur qui est attaquée de la vile des manières, écorchant jusqu’à son intimité.

Et si Denis Christel et Claudia Ikia Sassou N'Guesso n'étaient que des catalyseurs dont on se servirait, pour atteindre le père en tentant de nuire à l'impulsion qu'il entend donner au Congo?

Sans doute, certains Nababs qui hier avaient leurs entrées au Palais, ne se retrouveraient plus et entendent ainsi démontrer leurs capacités de nuisance, à travers des ONG dont on se demande d'où proviennent leurs faramineux fonds de fonctionnement.

Si tant est-il que Global Whitnes tient des preuves irréfutables d'un détournement opéré sur de l'argent public congolais, il est donc entendu que ses suppôts congolais, notamment Joe Washington Ebina et compagnie, auteurs de la plainte de Brazzaville en apporteront à l’évidence les fondements, pendant le procès.

Pourtant en attendant l’action de justice qu’ils appellent de leurs vœux, Washington Ebina et compagnie s’inscrivent dans une espèce de subordination de l’opinion en se perdant en conjectures dans les médias visiblement "acquis à leur cause" et qui porteraient l'estocade. Des médias qui dans un semblant de neutralité ont relayé la voix de leurs maîtres, prenant à l'évidence fait et cause, au mépris même des us dans le traitement et la diffusion des informations dites sensibles, notamment celles se rapportant à des chefs d'État ou à leurs parents. Des informations qui exigent recoupements et contre-propos, aux fins d'éviter des incidents diplomatiques, (les médias appartenant à des États). Bien au contraire. Ces médias ont avalisé une posture. Mais, à quelles fins ?

Dire que légèreté et inquisition ont simplement pris le pas sur le professionnalisme dont ils se prévalent de tout temps. Au moins, des journalistes dont nous ne méconnaissons pas le professionnalisme, savent comme nous, qu'en matière de communication stratégique, une information véhicule des sous-entendus politiques, économiques ou socio-culturels.

Quels desseins véhiculerait alors ce pseudo rapport de global Whitnes abondamment relayé par eux ? La concentration des attaques sur la fille et le fils du président congolais augure le fait que le patronyme circonscrit de facto la concentration de la cible.

Le président Denis Sassou N'Guesso a initié une lutte contre les antivaleurs et à donné blanc-seing à la justice de son pays pour poursuivre qui que ce soit, ajoutant même "qu' il n'y aura ni menus fretins, ni gros poissons". Simplement des justiciables vis à vis desquels la justice apportera les preuves de leur culpabilité, et dont ils devront répondre.

À Washington Ebina et autres, qui ont esté en justice, d’apporter les preuves de leurs accusations. Autrement, toute honte bue, ils se seront découverts, en rien d'autre que ceux que Marien Ngouabi appelait en son temps, des valets locaux de l'impérialisme.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville