Au mois de février dernier, Denis Christel Sassou Nguesso, député de la ville d’Oyo (nord) et président de la Fondation Perspectives d’Avenir, a offert une véritable cure de jouvence au lycée Chaminade de Brazzaville. Au-delà du simple lycée qui fût appelé Drapeau rouge, le retour au nom Chaminade remet à flot une identité perçue comme un moule qui a forgé en autant d’hommes et de femmes passés par cet établissement scolaire créé en 1946. L’esprit chaminadien, un ensemble de valeurs éthiques et de goût prononcé pour le travail bien fait, Ouabari Mariotti, ancien ministre congolais, un des anciens élèves de ce lycée en fait l’évocation sur les Echos du Congo Brazzaville.
«Mois de mars, mois de Saint Joseph, en souvenir du collège Chaminade. Du temps du collège Chaminade à Brazzaville, sous les Pères Marianistes, avant la nationalisation de l’enseignement au Congo, le mois de mars était consacré à l’établissement. Tous les 19 mars de chaque année, la communauté scolaire fêtait Saint Joseph, protecteur des Marianistes.
Diverses activités sportives étaient organisées ce jour et les chaminadiens, sous le label C.D.B « Chaminade Doit Battre », rivalisaient avec leurs frères et sœurs des autres établissements du pays dont les lycées Savorgnan de Brazza et Victor Augagneur de Pointe-Noire.
Une messe solennelle au grégorien, à la cathédrale Sacré Cœur, avec la participation des filles du collège Javoueh, ouvrait les festivités.
Sur des années, des noms de chaminadiens, devenus grandes figures ont résonné sur la scène nationale. C’est le cas de :
Jean-Pierre Thystère Tchicaya, Saturnin Okabé, Justin Lékoundzou Ossétoumba, Anaclet Tsomambet, Benoit Moundélé Ngolo, Camille Bongou, Germain Mouala, Antoine Fila, Félix Loubaki, André Mbingui Pamelo Mounka, Michel Ossombi, Rostand Dounamia, Jean Lounana, Benjamin Mbani, Antoine Ndinga Oba, Pascaline Bendo, Marie Julienne Babackas Etoumbalonga, Jean Marie Adoua, Anatole Ndinga, Henri Ellendet, Godefroy Matingou, Nicolas Okongo, Georges Gabriel Massengo, Gaston Bikouta, Jean Luc Malekat, Benjamin Moutsila, Orphée Okabando, Pierre Oba, Marie Thérèse Nkouka, Michel Bitemo, Dr Eugène Fernand Loubelo, Pierre Eboundit, Paul Kaya, Dominique Nkounkou, Fidèle Yala, Jean Baptiste Tati Loutard, Etienne Diata, Dieudonné Zélé, Françis Miayoukou, Adrien Nsana, Maurice Belo, Itoua Ngamporo, Michel Mowele, Paul Nzeté, Antoine Ngamboni, Patrice Boukaka, Dr Bakouma, Ngabé, Langlat, Benoit Nganga, Ouabari Mariotti et bien d’autres dont les noms ne me reviennent pas. Certains nous ont quittés. D’autres sont encore en vie.
Tout ce mois de mars, nous avons une pensée pour ce qu’a été le collège Chaminade et ses Pères Marianistes tels l’Abbé Godec, Jean Bissinger, Raymond Fleurette, le Frère Louis, sous l’autorité religieuse, morale et pédagogique du Supérieur Joseph Gerber. Nous n’oublions pas l’ensemble des élèves dudit établissement. Un établissement qui faisait la fierté du Congo par ses brillants résultats aux examens nationaux, par la qualité des enseignants, la discipline, la propreté des locaux et des installations sanitaires, la sanction éducative en dehors des heures de classe et par le travail manuel rendu obligatoire dans l’emploi du temps pour l’entretien de la concession scolaire.
Puisse la nation congolaise réinventer d’autres écoles à l’esprit du collège Chaminade ».
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville