CFCO : La galère de trop des voyageurs de la ligne Dolisie-Mbinda

Dans les différentes gares de la ligne Dolisie-Mbinda, construite de 1959 à 1962 (285 km), les passagers accusent le chemin de fer Congo-Océan (CFCO) de trains en retard, wagons surchargés... Les griefs s'accumulent contre la compagnie ferroviaire.

Entassés au départ de Dolisie, la moitié des passagers n'ont pas de place assise. Conditions de voyage inadmissibles et déplorables : «Nous ne sommes pas des animaux », s'agace Arsène H. dans le train Mbinda au départ de la gare de Dolisie ce mardi 19 juin 2018.

«Nous sommes des personnes bien réelles, pas du bétail. Nous demandons à être considérés et entendus. Nous exigeons du CFCO l´amélioration de la qualité de service », a lancé Rodrigue S.

Excédés de ne pas avoir de chance d’y monter, certains ont trouvé une solution de secours : rentrer par les fenêtres. Ainsi, les voyageurs étaient nombreux ce mardi à la gare de Dolisie à pénétrer dans les rames en se tortillant par les minces ouvertures d’aération afin de ne pas avoir à attendre plus longtemps.

Quand le train arrive à Mont-Belo ou à Makabana, il est déjà bondé. Difficile de trouver une place, il faut savoir jouer des coudes. Certains arrivent encore à se faufiler à la dernière minute, mais les portes ont bien du mal à fermer.

A l'intérieur, plus de place, même dans les couloirs, les voyageurs sont entassés les uns sur les autres, l'air devient de moins en moins respirable.

A la gare de Makabana, nombreux étaient ceux qui ont jeté l'éponge.

La dégradation des conditions de transport sur la ligne Dolisie-Mbinda se poursuit.

En moyenne les voyageurs subissent un incident technique à chaque voyage qui impacte leur vie personnelle et leur santé mentale et physique : des retards à répétition, recrudescence de pannes de train et d’incidents techniques, non-respect des horaires de passage des trains, des voyages dans des trains surchargés, manque d’information en gare ou d’une communication en gare et dans les trains lorsqu'une panne de train, d’infrastructure ou un incident technique est la cause de la perturbation.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville