Les conditions de détention du Général à la retraite, Jean-Marie Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars 2016, sont conformes à ce qui est prévu par la loi. Le saint-cyrien est logé dans une cellule de 80m² totalement meublée, selon le ministre congolais de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla.
Thierry Moungalla, dans une interview accordée à Africa 24, précise que Jean-Marie Michel Mokoko a accès à sa nourriture personnelle, non parce qu’on voudrait l’empoisonner, parce que c’est prévu par la loi. Il reçoit aussi les visites quotidiennes de sa famille, notamment de son épouse.
Le général à la retraite a été inculpé le 16 juin pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’État et détention illégale d’armes et munitions de guerre et incitation aux troubles à l’ordre public ».
Jean-Marie Michel Mokoko est mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 le montrant discutant d’un plan visant à renverser le président Denis Sassou Nguesso de son trône avec un homme dont on ne voit pas le visage et se présentant comme appartenant au service de renseignement extérieur de la République française (la DGSE).
En mars 2016, dans un entretien à l’AFP, le général Mokoko avait indiqué qu’il s’était fait « piéger » dans cette affaire de vidéo, ajoutant que la question avait été « réglée » avec le président congolais, Denis Sassou Nguesso.
Pour son principal avocat Yvon-Eric Ibouanga, « le dossier est vide ».
Dans une lettre manuscrite adressée au doyen des juges d'instruction du tribunal de grande instance de Brazzaville, faisant prévaloir son immunité juridictionnelle, Jean Marie Michel Mokoko dit arrêter toute participation à une procédure qui ne lui « offre aucune garantie d'une administration judiciaire équitable et surtout fiable ».
Récemment, de passage à Paris, le ministre congolais de la Communication et des Médias, Thierry Moungalla a annoncé sur RFI que «le procès du général Mokoko aura lieu dans quelques semaines », sans préciser la date exacte.
Jack MAÏSSA / Les Echos du Congo Brazzaville