Mabafi-Mossendjo : un axe routier impraticable en toute saison

Ralier la ville de Mossendjo après le village Mabafi (sud) relève désormais d’un parcours du combattant lorsqu’on s’aventure sans véhicule tout terrain. Même la marche à pied fatigue les piétons qui sont obligés d’esquiver les bourbiers en s’enfonçant quelque peu dans la broussaille pour se frayer un chemin. Les populations de cette partie du département du Niari éprouvent toujours d’énormes difficultés pour rallier la civilisation, où seule la détermination et l’instinct de survie les guident pour sortir de l’inconnu.

En effet, coupé presque de tout contact avec les autres localités environnantes, à cause du piteux état de la route, seuls les téméraires peuvent encore oser s’y aventurer.

Les ponts pour la plupart construits avec des matériaux périssables calqués sur le modèle des sociétés forestières ne représentent pas de gage de sécurité, plutôt exposent ces aventuriers à des réels dangers.

De fait, loin de se résigner, les habitants se sont organisés en équipe en prenant le taureau par les cornes afin de mener quelques actions de salubrité publique, notamment en réparant les vieux ponts.

Toutefois, ces derniers qui refusent des activités ponctuelles sollicitent la présence des pouvoirs publics pour désenclaver cette partie du pays dépourvue d’infrastructures de base.

A Mossendjo, les populations sont au bord de la crise de nerfs et pour cause, les denrées alimentaires sont rares dans la ville faute de route praticable en toute saison.

Germaine Mapanga