Crise dans le Pool : Il y a des gens qui ne veulent pas que cette guerre cesse (Monseigneur Anatole Milandou)

A qui profite la guerre du Pool ? Depuis un an, elle a causé d’effroyables dommages à la population, à l’économie nationale et sur l’infrastructure de ce pays, et a traumatisé la conscience collective de la nation. Pour l’Archevêque de Brazzaville Monseigneur Anatole Milandou, «il y a des gens qui ne veulent pas que cette guerre cesse. C’est un fonds de commerce aussi ».

«Ça profite à quelques-uns en tout cas. La première guerre, c’était comme ça. On a senti que c’était un fonds de commerce », a affirmé l’Archevêque de Brazzaville Monseigneur Anatole Milandou à nos confrères de RFI.

Depuis un an, malgré la multiplication des saisies d’armes de guerre dans le Pool par la force publique, le pasteur Ntoumi reste toujours invisible et insaisissable.

Sur le terrain, «l’armée dans sa méthode voudrait vider les populations des villages pour peut-être mieux cerner le problème de Ntoumi », explique Monseigneur Milandou.

«Ça prend du temps, mais nous y travaillons. Je peux vous dire que Ntoumi sera vaincu », a déclaré jeudi à Brazzaville, le premier ministre congolais, Clément Mouamba à la presse nationale et internationale.

En avril dernier, le ministre congolais de la Communication, Thierry Moungalla a déclaré qu’ « un travail de renseignement [militaire] est nécessaire pour mettre fin à ces actes de terrorisme dans le Pool ».

Mais en attendant l’arrestation du pasteur Ntoumi et sa bande, c’est pratiquement toute une région qui se détruit à petit feu.

Le gouvernement congolais a exprimé jeudi son refus de dialoguer avec l’ancien chef rebelle en vue d'une sortie de crise.

Germaine Mapanga