Face à la multiplication des accidents impliquant des motos-taxis, la DGSP a recommandé, dans un communiqué publié par Gille Ondélé Kanga, secrétaire chargé de transport en moto-taxi, tricycle et activités connexes, les conducteurs de motos-taxis l’immatriculation obligatoire de leurs motos, le port inconditionné des casques de protection homologués pendant l’exercice de leur activité et le port obligatoire de gilet fluorescent numéroté.
Il faut ajouter à ces premières mesures l’interdiction formelle de transporter plus d’une personne, de transporter un passager en position « amazone », ainsi que l’interdiction ferme aux étrangers d’exercer ce métier.
« Un délai de soixante-douze heures a été accordé à tous les conducteurs de motocycliste pour se conformer à ces dispositions aux fins d’assainir nos routes et d'éviter le pire. La mesure prend fin le jeudi 9 octobre à minuit, et tout contrevenant à ces dispositions règlementaires s’expose à des sanctions rigoureuses », précise le communiqué.
La route n’est pas un terrain de jeu, et le casque n’est pas un simple accessoire. Les motocyclistes qui font du taxi-moto à Brazzaville, ne portent pas toujours de casques de sécurité. Ce manque d’outil ne les empêche pas de rouler à vive allure avec des clients, sans protection eux aussi, faisant fi du réel danger auquel ils sont exposés.
Il suffit de se mettre debout sur les grandes artères de la capitale congolaise pour constater comment les taxis moto roulent à vive allure avec des clients, sans casques de protection.
Pourtant, l’importance du port du casque reste nécessaire et primordiale afin de réduire les risques de traumatismes crâniens en cas de choc à la tête lors d’un accident.
A Brazzaville, aucune autorité ne se préoccupe à faire respecter cette mesure de sécurité.
Ce moyen de transport, rapide et pratique, est aussi très dangereux. Un taxi moto ne pense pas à sa sécurité. Il pense déjà à combien il va gagner avec le prochain client, donc il se dépêche.
A Brazzaville, les accidents de la route sont fréquents, et souvent meurtriers. La circulation est chaotique et la plupart des carrefours dépourvus de feux opérationnels.
La plupart des victimes des accidents de la route sont des personnes sur des engins à deux roues.
Les statistiques officielles indiquent que sur les 12.564 accidents routiers observés dans le pays, 3.708 impliquent les motocycles, soit un pourcentage de 29,51%.
Ce corps de métiers apporte du sang neuf dans le monde du transport, une vraie valeur ajoutée. Une réponse aux problèmes de transport dans les villes congolaises. Un business qui soulage plusieurs jeunes congolais étranglés par le chômage.
Près de 18 000 motocycles roulent au Congo. Ces engins sont essentiellement importés d’Asie.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville