La Chambre Nationale des Femmes Cheffes d’Entreprises et Entrepreneures du Congo organise du 6 au 8 octobre 2025 à Hilton hôtel des Tours jumelles de Brazzaville, la 2e édition du Women Economic Forum (WEF). Ce Forum Economique des Femmes du Congo se tient sous le haut patronage de Madame Antoinette Sassou Nguesso, première dame de la République du Congo avec pour thème : « Inclusion financière ».
La cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous les auspice de Madame Blandine Malila, Conseillère spéciale, directrice de cabinet, représentant la première dame. En présence de Mme Corine Andzembo, adjointe au Maire et Vice-présidente du Conseil municipal et départemental de la ville de Brazzaville, de la Représentante résidente du PNUD au Congo, Mme Adama-Dian Barry, des ministres Nicéphore Fylla de Saint-Eudes et Mme Gislaine Ingrid Ebouka-Babakas puis des experts et autres femmes entrepreneures mais aussi des hommes, qui constituent les différents panels de cette grande trouvaille de la femmes entrepreneures du Congo.
Outre les allocutions de Mme Corine Andzembo, qui a souhaité la bienvenue aux différents participants à cette 2e édition du WEF, Mme Adama-Dian Barry, la représentante résidente du PNUD, a lu l’allocution de la Directrice régionale du PNUD pour l’Afrique à l’ouverture de cette édition, la deuxième du genre. Ayant venté l’intelligence et le leadership des femmes africaines.
« L’histoire de l’Afrique est faite de talent, de résilience et d’ingéniosité. Pourtant, trop souvent, la moitié de cette puissance reste inexploité. Néanmoins, malgré cela, les femmes se lèvent. Sur ce continent, une femme sur quatre est entrepreneure. Elles conçoivent même des solutions, créent des emplois et impulsent la transformation, souvent avec un succès limité au crédit, aux marchés ou au soutien », a-t-elle célébré.
Mme Adama-Dian Barry estime que des plateformes comme ce Forum sont d’une portée essentielle qui nous rassemblent pour briser des barrières : les barrières financières, alors que moins de 10% des prêts bancaires atteignent les femmes ; les stéréotypes, l’exclusion des chaînes de valeur et le manque d’appui technique. « Les femmes africaines sont inarrêtables », a-t-elle souligné.
« La ZLECAF (Zone de libre-échange continentale africaine) ouvre un marché de 1,5 milliard de consommateurs. Imaginez des femmes congolaises vendant des produits à base du manioc à Nairobi au Kenya ou à Cape-Town en Afrique du Sud. Imaginez un seul instant des artisanes développant leur savoir-faire au-delà des frontières nationales. Ça n’est pas un rêve ! c’est à portée de main si nous saisissons l’opportunité », s’est-elle exclamé.
Mme la Représentante résidente a rassuré les femmes dans l’entrepreneuriat. « Au PNUD, nous sommes vos partenaires dans ce parcours, aux côtés des gouvernements et du secteur privé, nous : créons des produits financiers adaptés et des fonds de garantie pour faciliter l’accès au crédit pour les femmes ; des PME dans les chaînes de valeur ; soutenons des programmes comme Promise au Congo, qui vise, à créer 50.000 entreprises d’ici 2030, dont la moitié dirigée par des femmes ».
Adama-Dian Barry estime que l’avenir voulu de l’Afrique sera construit par des femmes qui refusent d’être laissées pour compte. Et le PNUD sera an leurs côtés à chaque étape.
Ouvrant les travaux des assises de cette 2e édition du Forum économique des femmes, la Conseillère de la première dame congolaise, Mme Blandine Malali, au nom de Mme Antoinette Sassou Nguesso, a souhaité une bonne tenue des travaux et a, par ailleurs affirmé que : « parler de l’inclusion financière, ce n’est pas parler d’un concept technique, c’est parler des libertés, c’est parler de dignité, c’est aussi parler de droit pour chaque femme de transformer son talent en richesse, son idée en entreprise, son énergie en moteur de prospérité. Combien de potentialités sont encore brisées, parce que l’accès au crédit, aux assurances, aux outils numériques restent un privilège pour quelques-uns. Combien de projets brillant restent dans l’ombre, parce que leurs porteuses n’ont pas trouvé de partenaire, de soutien, de passerelles ».
Par ailleurs, dans son mot d’ouverture de la 2 édition du Forum, Mme Flavie Lombo, présidente, chargé à l’organisation a stigmatisé la femme entrepreneure venue de partout à travers le pays, et les invite à célébrer le génie féminin. Cette force, créatrice, immense et résiliente, qui transforme notre société et façonne la vie économique de notre continent.
« Au nom de la Chambre Nationale des Femmes Cheffes d’Entreprise et Entrepreneures du Congo, je souhaite la bienvenue à toutes les délégations venues partager leur expérience, leur vision et leur ambition. Votre présence ici à Brazzaville témoigne de la vitalité du leadership féminin et de la détermination des femmes, à occuper pleinement la place dans l’économie mondiale », a déclaré Flavie Lombo.
« Nous visons à promouvoir l’action, l’entrepreneuriat et le leadership féminin », a-t-elle renchéri en substance.
Tout de suite après la cérémonie d'ouverture, un premier panel a exposé sur ''Entrepreneuriat intergénérationnel'', - Comment mettre en perspective les compétences et les connaissances des seniors, composé par Mme Emilienne Raoul, qui est intervenu en visioconférence, de Mme Fouty-Sounga et de la ministre Ebouka-Babakas, entre autres. Trois jours durant, experts et panelistes vont plancher sur différents thèmes centrés sur l'inclusion financière, la thématique principale de cette deuxième édition du WEF.
A l’initiative de la Chambre Nationale des Femmes d’Entreprises et Entrepreneures du Congo, le programme Genius vise à accompagner les femmes entrepreneures, artisanes, commerçantes et agricultrices dans le développement et la structuration de leurs projets. Elle s’étend dans 5 grandes villes : Brazzaville ; Pointe-Noire ; Oyo ; Dolisie et Ouesso. Avec pour objectifs principaux de : former et accompagner 1.000 femmes entrepreneures en incubation (3mois) et 200 en accélération (1 mois) ; structurer et formaliser les entreprises féminines ; offrir un accès aux financements, aux marchés et aux outils numériques.
VALDA SAINT-VAL/ Les Echos du Congo-Brazzaville