La propreté est un devoir partagé : civisme des citoyens, responsabilité des gouvernants. A Mossendjo dans le département du Niari (sud), il suffit de faire un petit tour de ville pédestre, de longer les accotements des rues et ruelles pour se rendre compte que la quasi-totalité des caniveaux qui longent les rues et ruelles de la ville des palmiers ne sont pas engorgés d'ordures. Ces ouvrages d'art n’ont pas perdu leur première utilité, celle de drainer et canaliser les eaux de ruissellement pour protéger la chaussée contre sa dégradation par les eaux de pluie.
A Mossendjo, les populations ne jettent pas leurs ordures dans les caniveaux, car « cela bloque le système d'évacuation de l'eau, cause des inondations et détruit les infrastructures », selon plusieurs riverains interrogés par Les Echos du Congo-Brazzaville.
De plus, les déchets finissent dans la nature, polluant les sols et les cours d'eau, et augmentant les risques sanitaires comme la propagation de maladies.
« Les caniveaux sont prévus pour évacuer l'eau de pluie, pas pour collecter les déchets », affirment plusieurs habitants de la ville des palmiers.
L’exemple de la ville de Mossendjo doit faire école et servir de modèle à imiter pour d'autres villes congolaises comme Brazzaville, la capitale congolaise, où les caniveaux des rues et ruelles sont devenus des niches d'objets polluants (matières plastiques, emballages, bouteilles, boîtes de conserve, vieux pneus et appareils électroménagers, etc.). Les populations y jettent également les ordures de tout genre au point où ces ouvrages sont érigés en un autre type de poubelles.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville